Perturbateurs endocriniens : dentifrices, gels douches et déodorants sont-ils dangereux ?

Publié le Jeudi 04 Avril 2013
Perturbateurs endocriniens : dentifrices, gels douches et déodorants sont-ils dangereux ?
Perturbateurs endocriniens : dentifrices, gels douches et déodorants sont-ils dangereux ?
Dans cette photo : Nivea
Certains produits de beauté ou d'hygiène quotidiens contiennent des substances chimiques connues comme étant des perturbateurs endocriniens, révèle l'association de consommateurs UFC- Que Choisir. Ils peuvent prendre la forme d'antibactériens, de conservateurs, de filtres solaires ou d'émollients.
À lire aussi


Trop de perturbateurs endocriniens sont présents dans certains produits de beauté et d’hygiène de grande consommation, a révélé mardi 2 avril l'UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs a publié des résultats après l’analyse de 66 produits cosmétiques, qui indique une forte concentration de perturbateurs endocriniens sous la forme de conservateurs, d’émollients, d’antibactériens ou de filtres solaires.

Les effets des perturbateurs endocriniens

UFC-Que Choisir précise que ces molécules peuvent « avoir un effet hormonal à des concentrations infimes », ce qui n’empêche pas les industriels de les ajouter aux ingrédients de leurs formules cosmétiques. Le dentifrice Colgate Total par exemple contiendrait une teneur en triclosan qui pourrait affecter la thyroïde. Un gel douche Nivea « Water lily & Oil » est lui trop concentré en propylparaben par rapport à la recommandation de Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ont considéré comme une « menace mondiale pour la santé » les perturbateurs endocriniens, qui impactent la fertilité et les troubles neurocomportementaux.

L’association de ces molécules, un « cocktail explosif »

UFC-Que Choisir a déjà dénoncé leur présence dans des jouets pour enfants, des emballages alimentaires ou des produits d’entretiens. La principale crainte de l’association est l’addition des effets des perturbateurs endocriniens dans les produits quotidiens. Dans un seul produit, plusieurs molécules nocives peuvent s’ajouter, ce qui multiplie les risques. Un « effet cocktail » alarmant pour les spécialistes d’UFC-Que Choisir, qui demandent à la Commission européenne de diligenter des recherches indépendantes sur ces molécules et d’obliger les professionnels à étiqueter complètement leur produits pour faire apparaître ces molécules.

Victoria Houssay

VOIR AUSSI

Les aliments contaminés par l'encre des emballages
Cancer : l'UFC s'inquiète des jouets pour enfants en bas âge
Les assurances pour mobiles sont-elles vraiment utiles ?
Phénoxyéthanol : la liste des lingettes dangereuses pour bébé

Dans l'actu