Alerte oreillons : une épidémie chez les 18-25ans ?

Publié le Jeudi 01 Août 2013
Alerte oreillons : une épidémie chez les 18-25ans ?
Alerte oreillons : une épidémie chez les 18-25ans ?
Depuis le début de l’année 2013, on assiste à une recrudescence des oreillons, maladie infantile. Pourtant cette fois, ce sont les jeunes adultes les plus touchés par l’épidémie. La vigilance est de mise.
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Au premier semestre 2013, l’institut de veille sanitaire a identifié sept foyers infectieux chez les 18-25 ans : en Rhône-Alpes, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France et Aquitaine. Principalement touchés : les étudiants et les communautés de jeunes adultes.

Depuis le début de l’année, on compte plus de 13 000 signalements d’oreillons, toutes classes d’âge confondues. Si ces signalements ne constituent pas une confirmation de diagnostic, il y en a quand même trois fois plus que l’année dernière.

Un vaccin peu efficace ?

La faute à un vaccin peu efficace ? Possible. Actuellement, il faut effectuer le vaccin ROR, combiné à la rougeole et à la rubéole, pour se protéger contre le virus ourlien responsable des oreillons. Mais ce dernier pourrait être insuffisant pour protéger correctement la population. Il est recommandé d’administrer ce vaccin en deux doses. Or, fin 2012, l’institut de veille sanitaire estimait qu’un tiers des adolescentes de 15 ans n’avaient pas reçu la seconde dose indispensable pour une bonne protection.
De plus, il semblerait que l’efficacité du vaccin diminue avec le temps. Le Professeur Jean-Paul Stahl, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Grenoble insiste sur le fait qu’« il y a un problème avec les oreillons. A Grenoble, plus de la moitié des étudiants malades avaient été bien vaccinés ». (Propos recueillis par Le Nouvel Observateur)

La vigilance est de rigueur

Les spécialistes en appellent donc à la vigilance et craignent une multiplication des cas à la rentrée. Aussi, toutes les personnes nées après 1980 doivent vérifier avoir reçu les deux doses indispensables du vaccin ROR, surtout si elles « s’apprêtent à rejoindre à la rentrée une université, une classe préparatoire, une école d’ingénieurs ou une caserne » selon le Pr Jean-Paul Stahl.
Rappelons que le virus se propage facilement par les gouttelettes de salive et qu’il peut être dangereux, entraînant parfois de sérieuses complications comme la méningite ou l’orchite, une inflammation des testicules qui peut conduire à la stérilité.

Sources : Le Nouvel Observateur

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