Grossesse : l’homéopathie et les plantes médicinales peuvent être dangereuses

Publié le Vendredi 02 Août 2013
Grossesse : l’homéopathie et les plantes médicinales peuvent être dangereuses
Grossesse : l’homéopathie et les plantes médicinales peuvent être dangereuses
Dans son dernier numéro spécial consacré aux femmes enceintes et aux médicaments, la revue Prescrire appelle les futures mères à se méfier des effets indésirables que peuvent avoir l’homéopathie ou les plantes médicinales pendant leur grossesse. Souvent associées à la médecine naturelle, elles n’en sont pas pour autant moins dangereuses.
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Qu'il soit homéopathique ou non, un médicament reste un médicament et, en cela, est potentiellement dangereux. Cette mise en garde adressée aux futures mamans émane de la revue Prescrire, dans son dernier numéro spécial consacré aux femmes enceintes. Parce qu'elles sont souvent associées à la médecine naturelle, l'homéopathie et les  plantes médicinales bénéficient d'une image positive auprès des futures mamans. Pourtant, comme le rappellent les spécialistes : « Les risques d'effets indésirables pour la mère et l'enfant et les risques de malformations en particulier, liés aux médicaments pris par une femme enceinte, sont globalement mal connus. » Une ignorance à la fois due au manque de recherches sur les plantes étrangères et sur l'homéopathie, mais aussi à l'opacité des firmes et organismes de santé. Le magazine déplore ainsi la volonté de ces structures de « promouvoir leurs produits même quand ils ne sont pas le meilleur pour le patient ».

Des risques avérés pour l'enfant

Interrogé par Le Figaro, le professeur de pharmacologie Bernard Bégaud a confirmé cet état de fait. « L'homéopathie et l'utilisation de plantes chinoises ou péruviennes sont des phénomènes récents. Or, il est impossible de vérifier leur dangerosité pour les femmes enceintes, car cela impliquerait de les soumettre sciemment à un traitement dont on ne connaît pas les effets à terme. » Pour l'heure, c'est en se penchant sur le cas de femmes qui, pendant leur grossesse, avaient pris d'elles-même certains médicaments, que les spécialistes ont pu établir que la prise d'anti-inflammatoires (tels que l'ibuprofène ou l'aspirine) pouvait causer chez l'enfant des troubles cardio-pulmonaires et rénaux graves. En revanche, le paracétamol, indiqué en cas de douleurs ou de fièvre, est le médicament causant le moins d'effets indésirables au cours d'une grossesse.

Quoi qu'il en soit, afin d'éviter tout désagrément, les spécialistes recommandent aux femmes enceintes d'éviter tout traitement dont elles n'auraient pas réellement besoin ou dont l'efficacité n'est pas avérée. Et d'une manière générale, en cas de problème, il est préférable de consulter son médecin traitant qui saura prescrire le traitement le plus adapté au profil de chacune.

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