Autisme : une prise de sang pour le détecter dès un an

Publié le Mardi 13 Août 2013
Autisme : une prise de sang pour le détecter dès un an
Autisme : une prise de sang pour le détecter dès un an
L’autisme, ce trouble du comportement qui touche 30 000 enfants en France, sera-t-il bientôt diagnostiqué dès l’âge d’un an ? C’est du moins une possibilité qu'avance une équipe de chercheurs américains dans l’American Journal of Human Genetics.
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Dans une étude publiée dans l’American Journal of Human Genetics, des chercheurs américains de l’Autism Center of Excellence affirment avoir trouvé le moyen, grâce à une prise de sang, de diagnostiquer l’autisme chez les enfants dès leur plus jeune âge.

Les scientifiques du département de neurosciences de l’université de Californie (San Diego), dirigés par Éric Courchesne, co-auteur de l’étude, expliquent en effet avoir analysé les profils génétiques de 32 enfants autistes. Un travail qui leur a permis d’identifier plusieurs gènes responsables de la maladie et de comprendre la façon dont leur association provoquait ce trouble. « Durant les 4e, 5e et 6e semaines de grossesse, ces gènes dérèglent la production de cellules cérébrales, soit en produisant trop, soit pas assez. La façon dont elles sont connectées entre elles en serait également perturbée », détaille ainsi Éric Courchesne dans la revue scientifique. Et d’ajouter : « Nous avons aussi identifié quatre gènes qui forment une signature biologique de l'autisme chez les enfants à partir d'un an. »

L’autisme est un trouble du développement qui apparaît dans la petite enfance, le plus souvent entre 18 et 36 mois. Il se manifeste par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales ou à communiquer et par des troubles du comportement. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 30 000 enfants seraient autistes en France. Si la découverte de l'équipe du docteur Courchesne se confirmait, elle permettrait selon les chercheurs « une prise en charge anticipée des jeunes malades et de leur famille » et ouvrirait la voie à de nouveaux traitements.

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