Les dépassements d'honoraires encore en augmentation ?

Publié le Jeudi 26 Septembre 2013
Les dépassements d'honoraires encore en augmentation ?
Les dépassements d'honoraires encore en augmentation ?
Dans une enquête qu'elle publie ce jour, l'association UFC-Que choisir constate une nouvelle augmentation des honoraires des gynécologues, pédiatres et ophtalmologistes. L'assurance maladie réfute ces accusation et dénonce un « coup de com' ».
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Une « effarante évolution ». C’est l’expression employée par l’UFC-Que Choisir pour qualifier la hausse des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins spécialisés. L’association, qui publie ce jeudi une étude sur le sujet, s’est intéressée aux prix pratiqués par les gynécologues, pédiatres et ophtalmologistes entre juillet 2012 et juin 2013. Une enquête dont les résultats concluent à « une hausse moyenne de 1,7% des honoraires, quasiment le double de celle de l'inflation (+0,9%) ». En effet, selon l’association de défense des droits des consommateurs, les deux tiers des spécialistes ont modifié leurs tarifs en un an. Dans le détail, 45% d’entre eux les auraient augmentés de 2,60 euros en moyenne, 36% les auraient maintenus et 19% les aurait baissés de 3,90 euros environ.

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conséquences des dépassements d’honoraires sur le portefeuille des Français ? ‹‹

Un résultat « inquiétant » pour le président de l'UFC-Que Choisir, Alain Bazot qui note que dans un contexte où « le pouvoir d'achat stagne » et où « le chômage augmente, les spécialistes ne prennent pas de gants avec leurs patients ». Pour inverser la tendance, il propose donc une « redéfinition de la rémunération des médecins » et appelle les « pouvoirs publics à enfin cesser la politique d'inaction complaisante pour agir résolument contre les dépassements d'honoraires ».

L’assurance maladie dénonce un « coup de com' » de l’UFC-Que choisir

À noter que l’assurance maladie réfute quant à elle les conclusions de cette enquête. « Nous avons une tendance à la stabilisation, voire à une légère inflexion à la baisse », a fait savoir à l’AFP, Frédéric van Roekeghem, le directeur de la Cnam, dénonçant un « coup de com' rempli d’erreurs méthodologiques qu’il faut prendre avec beaucoup de recul ». Selon lui, à l’exact opposé de cette prétendue hausse, la Cnam aurait constaté pour l’ensemble des spécialités une baisse globale du taux de dépassement de 1,2%.

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