Cancer du col de l'utérus : une seule injection suffit

Publié le Lundi 04 Novembre 2013
Cancer du col de l'utérus : une seule injection suffit
Cancer du col de l'utérus : une seule injection suffit
Selon une étude américaine parue ce jour, une seule dose de vaccin contre le cancer du col de l'utérus suffirait à se prémunir de la maladie. Actuellement, en France et dans la plupart des pays européens, trois injections à intervalles réguliers sont recommandées.
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C’est une découverte prometteuse qui pourrait accélérer la mise en place de campagnes de vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Selon une étude dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique américaine Cancer Prevention Research, vacciner les femmes avec une seule dose du vaccin contre le papillome humain (VPH), responsable de 70% des cancers du col de l’utérus, apporterait une immunité suffisante. « Nous avons constaté que les niveaux d'anticorps pour les deux types du VPH 16 et 18 chez les femmes vaccinées avec une dose restaient stables quatre ans après la vaccination », a détaillé le docteur Mahboobeh Safaeian, principal auteur de cette étude et chercheuse à l'Institut américain du cancer (NCI) à Bethesda (Maryland, États-Unis). Pour la scientifique, « ces résultats remettent en question les recommandations actuelles selon lesquelles le vaccin anti-VPH nécessite plusieurs doses pour générer une réponse immunitaire durable ». En effet, à l’heure actuelle, en France comme dans la plupart des pays européens, le traitement visant à protéger les jeunes filles et femmes de la maladie nécessite trois injections.

Des niveaux d’anticorps similaires avec deux ou trois injections

Ces nouvelles données sont l’aboutissement d’un essai clinique dont l’objectif était de tester l’efficacité du vaccin Cervarix du laboratoire britannique GlaxoSmithKline chez des femmes au Costa Rica. Dans ce cadre, 20% des participantes n’ont reçu qu’une dose de vaccin au lieu des trois recommandées. D’autres ont reçu deux ou trois injections. En comparant les résultats d’une centaine de femmes non vaccinées à ceux des trois autres groupes de volontaires, les chercheurs ont constaté que les niveaux d'anticorps étaient similaires, que les patientes aient eu deux doses du vaccin à six mois d'intervalle ou trois, conformément aux recommandations sanitaires.

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Et si les niveaux d'anticorps étaient forcément plus bas chez les femmes n’ayant été vacciné qu’une fois, leur réponse immunitaire était malgré tout durable. Finalement, les femmes des trois groupes avaient des anticorps au VPH 16 et 18 dans leur sang pendant quatre ans. Ainsi, alors que l’on compte 85% de cancers du col de l’utérus dans les pays en développement et que cette maladie est l’une des principales causes de mortalité, cette découverte devrait y faciliter le développement de campagnes de dépistage et de vaccination moins coûteuses.