Des tests de grossesse à 1 euro chez Leclerc : bonne ou mauvaise idée ?

Publié le Jeudi 20 Mars 2014
Des tests de grossesse à 1 euro chez Leclerc : bonne ou mauvaise idée ?
Des tests de grossesse à 1 euro chez Leclerc : bonne ou mauvaise idée ?
Les supermarchés E. Leclerc ont lancé la commercialisation de tests de grossesse à 1 euro mercredi 19 mars, au lendemain de la publication au Journal Officiel de la loi Hamon sur la consommation.
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Alors que la loi Hamon sur la consommation - qui autorise notamment la vente de tests de grossesse dans les supermarchés - a été promulguée au Journal Officiel mardi 18 mars, le PDG des magasins Leclerc a annoncé mercredi 19 mars, soit le lendemain, que ces nouveaux produits seraient proposés en magasin le jour-même. Qui plus est, ces tests de grossesse seront vendus au prix très concurrentiel de 1 euros la boîte.

Dans les magasins E.Leclerc, Carrefour et Monoprix

« Depuis ce matin, la loi Hamon sur la consommation autorise la commercialisation, en grande surface et en parapharmacie, des tests de grossesse et d’ovulation », a rappelé Michel-Edouard Leclerc sur son blog. « Cette nouvelle étape marque un pas de plus dans le combat historique d’E.Leclerc pour la démocratisation de l’accès à la santé », a-t-il ajouté.

Les autres enseignes comptent emboîter le pas aux magasins Leclerc. Contacté par le Huffington Post, Carrefour a ainsi indiqué que des tests de grossesse seront commercialisés « dans les jours qui viennent » dans les magasins du groupe, sans toutefois communiquer sur leur prix de vente. Monoprix commercialisera de son côté courant avril des tests de grossesse. En attendant les autres.

« Un mauvais service rendu aux femmes » pour les pharmaciens

L’annonce de la commercialisation des tests de grossesse à bas prix risque de faire réagir les pharmaciens, opposés à cette mesure. Après l'adoption de la loi, au mois de février, l'Académie de pharmacie avait en effet estimé qu'elle était « un mauvais service rendu aux femmes ». Selon l'Académie, « l’information sur la notice et l'emballage peut ne pas suffire pour garantir la sécurité d'usage de ces tests, surtout quand il s'agit de très jeunes femmes en désarroi ou de femmes en situation précaire pour lesquelles une information personnalisée s'impose ».

L'Académie de pharmacie avait également évoqué le risque couru par les consommatrices mal informées de tomber sur un test qui s'avère « faussement négatif » car effectué trop tôt, « avec en conséquence, une découverte tardive de la grossesse et le recours à un avortement, beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux. »