Football : supporter une équipe qui perd fait grossir

Publié le Vendredi 27 Juin 2014
Football : supporter une équipe qui perd fait grossir
Football : supporter une équipe qui perd fait grossir
Avis aux supporters des équipes encore en course pour les 1/8 de finale du Mondial, et à ceux qui souhaitent se délester de quelques kilos avant l'été, ces deux hobbies ne font pas forcément bon ménage. Car sachez-le, soutenir une équipe qui perd fait grossir. Explication de cette double peine...
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France, Algérie, Belgique... Seize équipes sont encore en course pour le titre de champion du monde de football 2014. Et derrière elles des millions de supporters excités à l'idée de suivre les matchs qui permettront, ou non, à leur équipe favorite de gravir les échelons vers la coupe tant convoitée.

Parallèlement à cette joyeuse activité, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir envisagé, dans cette dernière ligne droite avant le maillot, de perdre quelques kilos avant l'été. Sachez-le, la victoire ou la défaite de votre équipe favorite pourrait bien accélérer ou briser votre élan diététique.

En effet, une étude menée par Yann Cornil et Pierre Chandon de l'Association for Psychological science, et relayée par le site Terra Eco, a prouvé que l'alimentation des supporters était étroitement liée au résultat du match de leur équipe.

Les deux scientifiques ont tout d'abord soumis des supporters du Superbowl (la finale du championnat de football américain, l'événement sportif le plus important de l'année aux USA), à une petite expérience. Il leur a été demandé de noter tout ce qu'ils mangeaient le jour du match, puis le lendemain et le surlendemain. Les résultats ont été sans appel. Ceux dont l'équipe favorite avait perdu ont augmenté, le lendemain de la tragédie, de 16% leur consommation de graisses saturées et de 10% le nombre de calories ingérées. Cette hausse s'est même élevée à +28% en graisses saturées chez les supporters très investis.

En revanche, ceux dont l'équipe favorite avait remporté le match avaient, eux, baissé leur consommation en graisse saturées de 9% (- 16% chez les ultra) et leur total calorique de 5%. Vous avez eu des envies de salade, samedi 21 juin dernier ?

De fan à fat, il n'y a qu'un pas

Enfin, et pour ne pas cantonner leur expérience aux Etats-Unis, nos deux chercheurs ont testé des sujets français, auxquels ils ont fait visionner pour certains la finale France-Italie de l'Euro 2000 (les veinards), à d'autres la même affiche mais en 2006 (pour les amnésiques, rappelez-vous du malencontreux coup de boule de Zidane et les souvenirs devraient rapidement remonter à la surface), et enfin, à un troisième groupe, un match entre deux équipes belges. A l'issue des matchs, ils ont ensuite demandé à chacun de choisir parmi des photos d'aliments ceux par lesquels ils étaient le plus attirés. Sans surprise, les témoins du match de 2006 ont foncé sur les chips.

Preuve en est que de fan à fat il n'y a qu'un pas, et que si tout se passe bien, les Français devraient afficher une belle silhouette le 13 juillet prochain. Allez les Bleus.