Cancer du sein : pour augmenter l’efficacité de votre traitement, dormez dans le noir

Publié le Mardi 29 Juillet 2014
Cancer du sein : pour augmenter l’efficacité de votre traitement, dormez dans le noir
Cancer du sein : pour augmenter l’efficacité de votre traitement, dormez dans le noir
Mieux vaut dormir dans le noir le plus total qu’utiliser une veilleuse. C’est en substance les conclusions d’une étude américaine récemment publiée dans la revue « Cancer Research ». Selon les chercheurs à l’origine de celle-ci, l’obscurité permettrait en effet d’augmenter l’efficacité de certains traitement contre le cancer du sein.
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Si dormir dans le noir total permet de sombrer plus facilement dans le sommeil, des scientifiques américains viennent de trouver un nouvel avantage à l’obscurité. Il semblerait qu’elle favorise la production d’une hormone capable d’augmenter les chances de succès des traitements contre le cancer du sein à base de tamoxifène, un médicament souvent prescrit aux patientes. Celle qui aurait la capacité de ralentir la croissance des cellules cancéreuses - et par conséquent d’améliorer l’efficacité des traitements - c’est la mélatonine, considérée comme l’hormone centrale de régulation des rythmes chrono-biologiques. Mais si elle est produite en quantité dans le noir complet, sa sécrétion est en revanche inhibée en présence de lumière.  

Une avancée dans le traitement du cancer du sein ?

Pour parvenir à cette conclusion, récemment publiée sur le site de la revue médicale Cancer Research, les chercheurs du centre universitaire de médecine de Tulane à la Nouvelle-Orléans ont observé l’efficacité du traitement anti-cancéreux sur trois groupes de rongeurs différemment exposés à la lumière. Résultat, les rats ayant bénéficié d’une obscurité totale pendant 12 heures consécutives ont vu la croissance de leurs cellules cancéreuses ralentir. Pour ceux du deuxième groupe, dont la luminosité durant le sommeil correspondait à ce qui « filtrerait sous une porte donnant sur une pièce éclairée », selon l’un des auteurs de l’étude, aucune modification notable n’a été observée. Quant au troisième groupe, il avait pour seul objectif de valider les hypothèses des chercheurs quant aux bénéfices de l’hormone. Dormant dans une luminosité modérée, les rongeurs  ont donc reçu une supplémentation en mélatonine qui a bel et bien permis de confirmer les résultats.

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Aussi anecdotique soit-elle, cette étude pourrait permettre aux médecins d’améliorer les traitements, la prise en charge et les conseils prodigués aux patientes souffrant d’un cancer du sein. Ce d’autant plus qu’une recherche publiée en 2008 et menée sur 1 600 femmes pendant près de dix avait démontré que les personnes les plus exposées à une lumière artificielle pendant leur sommeil augmentaient de 22% leurs risques de développer un cancer. Autant de raisons d’éteindre la lumière.