Cancer de l'ovaire : un diagnostic plus précis pour agir plus vite

Publié le Lundi 21 Novembre 2011
Cancer de l'ovaire : un diagnostic plus précis pour agir plus vite
Cancer de l'ovaire : un diagnostic plus précis pour agir plus vite
L'équipe « Stress et Cancer », dirigée par Fatima Mechta-Grigoriou (Institut Curie/Inserm), vient de découvrir le moyen de diagnostiquer plus précisément un cancer de l'ovaire, grâce à deux marqueurs spécifiques : le « stress oxydant » et la « fibrose ». Cela permettrait de détecter plus tôt la maladie et ainsi de mieux traiter l'évolution du cancer.
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Jusqu’à ce jour, le diagnostic du cancer de l’ovaire était trop souvent tardif. Pour cause, une tumeur à cet endroit pouvait grossir très nettement avant l’apparition des premiers symptômes, et donc avant la première consultation de la patiente. Mais depuis hier, l’équipe « Stress et Cancer », dirigée par Fatima Mechta-Grigoriou (Institut Curie/Inserm), vient de trouver comment diagnostiquer en amont ce type de cancer. Lors d’un dépistage classique, un nouveau test pourra être réalisé, celui des altérations génétiques. En effet, les chercheurs ont découvert deux marqueurs spécifiques, appelés « signatures moléculaires exclusives », qui permettent de détecter des cellules tumorales.

Le premier marqueur est le « stress oxydant ». Lorsque l’on respire, l’oxygène que l’on emmagasine provoque une oxydation des cellules, appelé stress toxique. Les cellules éliminent naturellement cette oxydation. Toutefois, lorsque les cellules sont débordées ou qu'elles ne disposent pas de ressources antioxydantes suffisantes, ce stress provoque des altérations, favorisant le développement des cancers, notamment ceux de l’ovaire.

L’autre marqueur, ou signature moléculaire exclusive, est la « fibrose ». Il s’agit de la transformation fibreuse d’un tissu, qui implique une modification de certaines propriétés des cellules tumorales. Mais détecter une fibrose n’est pas une mince affaire. En effet, la fibrose augmente la capacité d’une tumeur à se disséminer, à migrer vers d’autres cellules et donc à créer des métastases. Le marqueur stress oxydant est donc un meilleur pronostic.

Fatima Mechta-Grigoriou essaie actuellement, en collaboration avec le Dr Xavier Sastre-Garau, pathologiste, et le Dr Paul Cottu, oncologue à l'Institut Curie, de mettre au point un test permettant de repérer facilement les cellules atteintes de tumeurs de types stress oxydant et fibrose.

Nicolas Pouilley

(Source : lepoint.fr)
Crédit photo : Photodisc

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