Prothèses PIP : enquête du juge pour « homicide involontaire »

Publié le Vendredi 25 Novembre 2011
Le parquet de Marseille a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour « blessures et homicide involontaire » concernant les prothèses mammaires PIP. Il a en effet reçu plus de 2 000 plaintes de femmes portant ces implants.
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La justice va maintenant s’intéresser aux implants mammaires siliconés. Suite au décès d’une femme de 53 ans, Mme Ligonèche, qui portait des implants mammaires fabriqués par la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP), le parquet de Marseille va ouvrir une information judiciaire pour « blessures et homicide involontaire ».

Cette femme est en effet décédée lundi à Marseille d’un lymphome sans que pour autant, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), il soit possible d’établir concrètement un lien de cause à effet entre les prothèses et le décès. Cependant, pour Katia Colombo, la sœur de la victime, il n’y a aucun doute possible. Elle déclare que selon le certificat médical de l’oncologue, le lymphome est apparu au contact de la prothèse. Le diagnostic de l’institut Paoli-Calmettes, où Mme Ligonèche est morte, est également sans appel : elle souffrait de « lymphome anaplasique à grandes cellules », avec « antécédents de complication sur des prothèses mammaires ». Katia Colombo a donc décidé de déposer plainte.

Le décès de Mme Ligonèche est d’autant plus inquiétant qu’en dix ans, l’entreprise PIP a vendu ses prothèses à 300 000 femmes, dont 30 000 en France. Un médecin-expert de l’association des porteuses de prothèses PIP, Dominique-Michel Courtois, a alors demandé hier au ministre de la Santé Xavier Bertrand « un fonds d’indemnisation d’urgence ». Il serait destiné à financer le remplacement des prothèses PIP chez les femmes françaises concernées. Notons toutefois que l’Assurance maladie règle les frais pour retirer ces implants.

Outre cette affaire d’homicide involontaire, l’entreprise PIP devra aussi répondre de faits de tromperie dont elle est accusée et sera jugée dans l’année 2012. PIP avait en effet déjà fait l’objet d’une enquête en mars 2010 pour avoir fait retirer un grand nombre d’implants défectueux.

Alexandre Roux


(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP

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