Breaking Bad, #SlaneGirl : le machomètre de la semaine

Publié le Vendredi 30 Août 2013
Breaking Bad, #SlaneGirl : le machomètre de la semaine
Breaking Bad, #SlaneGirl : le machomètre de la semaine
L'heure de la rentrée a sonné : après un été relativement calme, les machos en tout genre opèrent leur grand retour, en pleine forme et avec toujours plus de réflexions sexistes dans leur cartable. Pas de complexe pour Terrafemina qui les épingle dans son machomètre de la rentrée.
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Les femmes mentent, sauf quand elles sont à poil

« Ce que j’ai appris sur les femmes » : tel est le titre plein de promesses d’un post de blog qui a fait grand bruit en août. Son auteur, Thor Lund, ancien président des étudiants de l’Université du Texas, y déclare son amour pour le sexe opposé, avant d’enfiler quelques clichés sexistes qui ont fait bondir ses lecteurs et Twitter. Pourtant tout ne commençait pas trop mal pour l’étudiant américain, qui démarre en affirmant : « J’aime les femmes, énormément. J’aime quand elles me regardent, quand elles me parlent, quand elles rient ». Mais très vite, le dérapage : Thor Lund l’affirme sans ambages, ce qui est malheureusement gênant chez les femmes, c’est qu’elles « passent leur journée à mentir. Elles mentent sur leurs sentiments, leur poids, combien de cardio elles ont fait et ce qu’elles pensent du sac à main de leur meilleure amie. » Heureusement, le jeune homme a trouvé la solution pour un peu plus d’honnêteté : « la seule façon d’amener une femme à dire la vérité est quand elle se déshabille ». Eh oui, c’est bien connu, une femme sans vêtements est plus à même de se livrer, la nudité réveillant sa grande vulnérabilité, son besoin de se confesser auprès d’un mâle protecteur et rassurant. Non content d’énoncer sa théorie fumeuse, M. Lund l’assortit au passage de conseils de drague puérils assénés avec la grandiloquence d’un macho de bas étage : pour séduire une fille ? Rien de plus simple selon ce Don Juan au rabais, dites-lui l’opposé de ce que vous pensez. Objectif : lui embrouiller l’esprit. On serait presque curieuses de savoir si sans son caleçon, M. Lund s’avérerait plus intelligent…

Les fans de « Breaking Bad » pris en flagrant délit de sexisme

Skyler White est un personnage de série américaine au caractère bien trempé. À ceux qui auraient aimé voir en elle une simple femme au foyer aspirant à une vie sans aspérités, elle a su démontrer au fur et à mesure des saisons qu’elle savait tenir tête à son trafiquant de drogue de mari et mener sa barque comme elle l’entendait, contre vents et marées. Un caractère fort, comme les scénaristes américains savent en pondre. Et pourtant, certains des fans de la série « Breaking Bad » semblent ne pas apprécier qu’une femme, aussi fictive soit-elle, puisse aller à l’encontre de son mari, et c’est Anna Gunn, l’interprète du personnage, qui en fait les frais depuis quelques temps. « Mon personnage, à en juger par la popularité des sites web et pages Facebook dévoués à le détester, est devenu pour beaucoup un sujet d’embrasement sur les femmes fortes et non soumises », écrit-elle dans une tribune parue dans le New York Times. L’actrice est en effet devenue la cible de la colère des téléspectateurs et a dû prendre des mesures pour assurer sa sécurité, face aux nombreux commentaires haineux sur Internet. 

#SlaneGirl : les fellations de la discorde

C’était le bad buzz de la semaine sur Twitter. Au cœur de la polémique ? La photo d’une adolescente pratiquant une fellation sur deux jeunes hommes, au beau milieu d'un concert d'Eminem dans le château de Slane en Irlande, qui a circulé sur Twitter. Au mauvais endroit au mauvais moment : la jeune fille imprudente, vite rebaptisée « Slane Girl », est devenue en quelques jours la cible d’un cyber bashing d’une virulence rare. Le hashtag #SlaneSlut annonce la couleur : l’ado fautive se retrouve insultée, taxée de salope inconséquente pour avoir osé « sucer » en public. « Elle l’a bien mérité », « de quoi se plaint-elle », enchérissent les internautes, tandis qu’ils se montrent étrangement cléments voire admiratifs face aux deux jeunes hommes apparaissant également sur les clichés, qualifiés eux de « héros ». Sortira-t-on jamais de l’éternelle répartition des rôles qui veut qu’une fille sexuellement active soit une « salope » alors qu’un homme se voit automatiquement félicité ?

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