Un iceberg aussi grand que Manhattan dérive dans l'Antarctique - Vidéo

Publié le Vendredi 15 Novembre 2013
Un iceberg aussi grand que Manhattan dérive dans l'Antarctique - Vidéo
Un iceberg aussi grand que Manhattan dérive dans l'Antarctique - Vidéo
Un iceberg géant dérive lentement dans l'Antarctique depuis quelques jours. Le bloc de glace, de la taille de l'île de Manhattan, inquiète les scientifiques et pourrait perturber la navigation.
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Un iceberg dont la superficie s'approche des 60 km², ça ne passe pas inaperçu. Depuis deux semaines, une masse de glace impressionnante dérive en Antarctique. Selon des chercheurs britanniques, chargés de surveiller l'imposant bloc naturel et de prédire sa trajectoire, ce dernier pourrait constituer une menace pour la navigation.

« Un iceberg de la taille de Manhattan pouvant constituer une menace pour les voies de navigation est en train d'être surveillé par une équipe de chercheurs de l'université de Sheffield, afin d'éviter qu'il ne constitue une menace pour la navigation », a ainsi indiqué l'université d'un des chercheurs dans un communiqué diffusé sur son site Internet.

Des risques pour l'environnement


« La raison principale pour laquelle nous surveillons cet iceberg c'est qu'il est très grand », a indiqué le professeur Robert Marsh de l'université de Southampton, joint par téléphone. « Un iceberg de cette taille peut dériver vers le nord pendant un an ou plus et se retrouver près de routes maritimes dans l'océan Austral », a-t-il poursuivi.

Si l'iceberg s'est détaché début juillet du glacier de Pine Island (ouest de l'Antarctique), il n'a commencé à dériver que depuis « une ou deux semaines » à la faveur du printemps austral, a précisé le professeur Marsh. Bien que la masse de glace ne soit pas assez grande pour avoir à elle seule un impact « important » sur l'environnement, les scientifiques gardent un oeil attentif sur le parcours de l'iceberg. En effet, si ces événements devenaient plus fréquents (aujourd'hui, une fois tous les deux ans dans le monde), « ils pourraient conduire à une accumulation d'eau douce aux conséquences durables », précise le professeur. Un tel iceberg pourrait ainsi altérer la circulation des courants, en créant une couche d'eau douce au-dessus de l'eau de mer plus dense.



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