Lady Gaga condamnée pour propagande homosexuelle en Russie

Publié le Mardi 19 Novembre 2013
Lady Gaga condamnée pour propagande homosexuelle en Russie
Lady Gaga condamnée pour propagande homosexuelle en Russie
Dans cette photo : Selena Gomez
Il ne fait pas bon être une icône gay en Russie : Lady Gaga en fait les frais. La pop star américaine est accusée de propagande homosexuelle par une femme venue à un de ses concerts en décembre 2012. Verdict : Planet Plus, son tourneur, est condamné à lui verser 450 euros de dommages et intérêts.
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Il est de notoriété publique que Lady Gaga fait rarement dans la dentelle... Peut-être cette mère Russe aurait dû se renseigner sur la chanteuse avant d’emmener sa fille de 13 ans voir un de ses concerts, en décembre 2012. Las ! Après le spectacle – où l’on voyait deux femmes mimer l’acte sexuel – elle a décidé de porter plainte contre la popstar pour propagande homosexuelle. Son spectacle apportait en effet, selon elle, « des informations qui peuvent nuire à la santé et/ou au développement » de l’enfant. La mère a obtenu gain de cause, puisque Planet Plus, le tourneur en charge des spectacles de Lady Gaga, a été contraint de verser 450 euros de dommages et intérêts à la « victime ».

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La Russie, les homos et les pop stars

« Pourquoi tu ne m'as pas arrêtée quand tu en as eu l'occasion, Russie ? Parce que tu ne voulais pas avoir à en répondre au monde ? » twittait la Gaga en août dernier. Il faut dire que la chanteuse, fervente militante des droits LGBT et icône gay, s’est produit en Russie avec un simple visa de touriste. Un tour de passe-passe illégal qui n’a pas été très au goût de la Russian Legal Information Agency (RAPSI). Alors que les lois homophobes sont de plus en plus répressives en Russie, plusieurs artistes refusent de se produire dans le pays… Lorsqu’ils ne sont pas tout simplement refusés de passage. Selena Gomez, Peter Gabriel ou Cher ont chacun dénoncé la politique anti-gay du pays. De passage en Russie, Madonna avait également soutenu la cause homophobe et défendu les Pussy Riot.

Cet été, c’était les JO de Sotchi 2014 qui faisaient polémique. Le ministre russe des Sports avait indiqué que les sportifs homosexuels étaient les bienvenus aux jeux olympiques, à condition de ne pas se livrer à une quelconque propagande de l'homosexualité. Tout contrevenant à la loi russe s'exposait à une amende de 4 000 à 5 000 roubles (100 à 125 euros), pour les citoyens russes, et à une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 roubles (2 300 euros), ajoutée à une détention de 15 jours ainsi qu'à une expulsion du territoire pour les étrangers.

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