Affaire Bygmalion: Copé démissionne officiellement de la présidence de l’UMP

Publié le Dimanche 15 Juin 2014
Affaire Bygmalion: Copé démissionne officiellement de la présidence de l’UMP
Affaire Bygmalion: Copé démissionne officiellement de la présidence de l’UMP
L’affaire Bygmalion lui a mis un « genoux à terre ». Jean-François Copé a officiellement démissionné de la présidence de l’UMP ce dimanche 15 juin. Cité dans l’affaire des fausses factures de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2012, contesté suite à son élection douteuse à la tête du Parti, décrié vis à vis de sa gestion, sa « démission » avait été voulue par les cadres dirigeants du parti et ses rivaux, notamment François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
À lire aussi

Jean-François Copé va ainsi retrouver son métier d’avocat, le temps que la justice suive son cours autour de l’affaire Bygmalion. Mais comme le relève le Huffington Post, l’ex-président de l’UMP a aussi pâti des polémiques autour de son élection, de sa gestion du parti qui a laissé éclater une guerre des clans, ou encore d’un trou dans les sondages (il est aujourd’hui moins populaire que Jérôme Cahuzac). Comme le fait remarquer le site France TV Info, Jean-François Copé avait suspendu sa carrière d’avocat au printemps 2013 pour « se consacrer exclusivement à sa famille politique ».

Pour Copé, se « faire oublier » serait « insoutenable »

Jeudi 12 juin, « Zorro », comme le surnomment ses collaborateurs a tenu un meeting d’adieu à Aulnay-sous-Bois, dans lequel il a notamment déclaré: « Je vais me taire. Pas pour me faire oublier, ce serait insoutenable ». Et plus loin: « C'est l'honneur d'un chef de payer pour les autres même s'il n'est directement pas responsable », semblant ainsi rejeter les accusations de favoritisme dont il fait l’objet. Mais l’ex-président de l’UMP a d’autres tours dans son sac. Même à terre, il a retourné sa déchéance politique à son avantage: « Il s'agit de redescendre de l'estrade pour reprendre place dans la cité, dans la vie quotidienne pour au final demain, ne plus parler des Français comme le font si souvent les responsables politiques mais aux Français ».