“Les Sims” auraient pu ne jamais exister sans un baiser lesbien “accidentel”

Publié le Samedi 21 Juin 2014
“Les Sims” auraient pu ne jamais exister sans un baiser lesbien “accidentel”
“Les Sims” auraient pu ne jamais exister sans un baiser lesbien “accidentel”
Le jeu « les Sims » aurait pu ne jamais voir le jour si un baiser lesbien ne s’était pas accidentellement immiscé dans la toute première « démo » du jeu. C’est ce que nous apprend un article du New Yorker jeudi. L’auteur Simon Parkin raconte ainsi comment s’est déroulée la toute première présentation du jeu, il y a 15 ans, lors de l’Electronic Entertainment Expo.
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Quel est le but du jeu Sims? Comme l’explique le blog américain Jezebel, le jeu n’en a officiellement aucun, et c’est ce qui effraie le plus son éditeur, au moment de son lancement. Lors du Electronic Entertainment Expo (E3) de 1999, lorsque la première version des « Sims » devait être présentée, l’éditeur Electronic Arts anticipait ainsi un possible flop intersidéral. Le titre n’était présenté qu’avec modestie lors de cette grand messe du jeu vidéo, où la démesure est généralement de mise. Même David Bowie s’y était produit. Pourtant, à la surprise générale, « les Sims » vont littéralement prendre en otage cet événement, à cause du non-respect du cahier des charges par l’un de ses développeurs, Patrick J. Barrett.

Le baiser lesbien n’était pourtant pas au programme

Ce programmeur a rejoint l’aventure Sims en cours de route. Auparavant, après des mois de délibération, l’équipe à l’origine du jeu avait décidé de rendre impossibles les intrigues amoureuses entre deux personnages de même sexe. Mais Patrick J. Barrett (lui même gay, selon le New Yorker) avait reçu un ancien cahier des charges dans lequel ne figurait pas la question des couples de même sexe. Et comme c’était lui qui programmait les interactions sociales, il a naturellement tranché en faveur des couples gay et lesbiens. Patrick J. Barrett se souvient: « Nous savions tous que si nous n’arrivions pas à susciter de l’intérêt de la part du public cette année, le jeu serait enterré pour de bon », explique-t-il dans le New Yorker.

En préparation du grand show, on lui demande alors de faire à la hâte une « démo » du jeu. Problème: dans l’une des simulations live, deux filles tombent amoureuses, et s’embrassent à pleine bouche - le tout, bien sûr, sur écran géant devant un parterre de journalistes et de gamers. Passée la réaction gênée des responsables du projet, plus personne au E3 de 1999 ne parlait plus que des Sims. Et le jeu reste encore l’un des plus importants succès d’Electronic Arts.