Affaire DSK-Tristane Banon : politiques, journalistes, qui était au courant ?

Publié le Mardi 19 Juillet 2011
Affaire DSK-Tristane Banon : politiques, journalistes, qui était au courant ?
Affaire DSK-Tristane Banon : politiques, journalistes, qui était au courant ?
Dans cette photo : François Hollande
L’affaire Banon prend le pas sur l’affaire Nafissatou. Chaque jour apporte ses révélations sur la nébuleuse DSK-Banon-Mansouret-PS. Difficile de sortir des vérités de ce marasme. Qui était au courant de la rumeur « Tristane Banon » à l’époque des faits ?
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En 2003, quelques personnes furent mises au courant de la "rumeur" Tristane Banon.

Quelques heures après l’agression alléguée, Tristane Banon en aurait parlé à sa mère Anne Mansouret, qui l’aurait dissuadée de porter plainte. Anne Mansouret aurait alors appelé Brigitte Guillemette, seconde femme de DSK  et marraine de Tristane Banon. Selon Anne Mansouret, Brigitte Guillemette aurait servi d'intermédiaire avec DSK et ce dernier lui aurait confié avoir "pété un cable". Brigitte Guillemette nie en bloc les déclarations d'Anne Mansouret.

Côté judiciaire, Anne Mansouret aurait pris conseil auprès d’un magistrat d’Evreux qui se serait lui-même renseigné auprès d’un magistrat parisien. De son côté, Tristane aurait été dissuadée de porter plainte par une avocate à cause du délai de huit mois écoulés depuis les faits.

A cette même époque, Anne Mansouret aurait sollicité l’avis de François Hollande, alors premier secrétaire du PS. Le Monde daté du 20 juillet s’est entretenu avec François Hollande concernant l’affaire Banon. Le candidat à la primaire socialiste s'est confié sur sa connaissance du dossier Banon "Anne Mansouret, que je connaissais, avait souhaité me parler d'un sujet personnel, à savoir que sa fille avait eu un incident avec Dominique Strauss-Kahn. Elle ne m'avait donné aucun détail, ni demandé quoi que ce soit, et je lui avais répondu que la meilleure solution était que si sa fille avait eu un problème, elle en parle à la police (...) Il est logique que les enquêteurs veuillent m'entendre. Je suis à leur disposition. Je n'ai rien à cacher, rien à me reprocher. Mais je n'accepterai aucune utilisation politique de ce dossier ".

A l’époque des faits, Tristane Banon aurait également fait part de son agression à Aurélie Filippetti, Laurence Rossignol (secrétaire nationale du PS) et Olivia Cattan (présidente de l’association « Paroles de femmes »).

Certains journalistes comme Philippe Vandel étaient au courant de la "rumeur" Banon. Dans Le Monde à paraitre ce soir, Philippe Vandel revient sur cette affaire « Tristane m'avait narré cette histoire début 2003, je pense deux semaines après les faits, elle était très convaincante. Je l'avais vue avec mon rédacteur en chef, nous lui avions dit que nous ferions un article en cas de dépôt de plainte (…) Je me souviens qu'ensuite, son avocate (...) s'était désistée. Son éditeur avait aussi subi des pressions terribles ».

Enfin, Tristane Banon aurait parlé de son agression à Camille Strauss-Kahn, la fille de DSK qui lui aurait rétorqué  « Je ne sais pas si je dois te remercier ou te détester ». Depuis les deux anciennes amies ne se parleraient plus.

Nouveau rebondissement, Brigitte Guillemette, aurait décidé de porter plainte aujourd’hui contre Anne Mansouret pour diffamation. A suivre.

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