Tourisme : entre le mauvais temps et la crise, un été 2012 peu productif

Publié le Jeudi 23 Août 2012
L'été 2012 n'a pas été très convaincant pour le tourisme français, qui accuse une baisse de 5% du nombre de nuitées, selon le baromètre Protourisme qui publie ses résultats ce jeudi. En cause : le mauvais temps et la crise.
À lire aussi


5% de nuitées en moins par rapport à l’année dernière : c’est le bilan provisoire publié aujourd’hui par le cabinet Protourisme, qui fait état d’un été 2012 très mitigé pour le tourisme français à la mi-août. L’année dernière à la même date, le nombre de nuitées avait augmenté de 2%. Les causes de cette baisse seraient le mauvais temps du mois de juillet et la crise économique, qui a forcé les ménages à restreindre leur budget vacances.

C’est dix millions de nuitées en moins pour 2012. Des pertes qu’accusent principalement les secteurs du camping (10% de repli) et de la location d’appartements ; la baisse est de 10% pour les meublés, 7% pour l’hôtellerie en plein air, et 6% pour l’hôtellerie balnéaire. Seule exception : les villages vacances connaissent eux une hausse de 2%.

Pas de panique à bord, la saison n’est pas finie, et si juillet a connu le mauvais temps, le mois d’août a été marqué par une météo plus réjouissante. Août sera « bon, voire très bon » pour Protourisme, qui estime que septembre s’annonce « encourageant ». La canicule a d’ailleurs permis à des régions moins prisées l’été, comme la Normandie et la Bretagne, d’accueillir de plus gros flux de vacanciers.

Mais la météo n’est pas la seule responsable de cette baisse significative dans le tourisme : la crise économique continue en effet de peser sur les ménages. Ainsi, depuis le mois de juillet, 35% des ventes des opérateurs vacances concernaient des promotions. En outre, les vacanciers réduisent leur budget de dépenses annexes, comme le restaurant et les sorties en général.

Protourisme se fait porte-parole des Français, qui « dénoncent des prix trop élevés au regard de leur pouvoir d’achat », sans oublier le coût de l’essence et des autoroutes. Le cabinet relève une nouveauté depuis mars : le comportement des plus aisés qui commence à changer. Le credo de leurs vacances : « moins loin, moins longtemps, moins chères ».

Source : AFP
Crédit photo : AFP/ Archives

VOIR AUSSI

Une saison touristique en recul
Vacances : Couchsurfing, le bon plan pour voyager pas cher
Salon mondial du tourisme 2012 : séduire malgré la crise