Copenhague et les entreprises: résister aux incertitudes

Publié le Jeudi 26 Novembre 2009
Copenhague et les entreprises: résister aux incertitudes
Copenhague et les entreprises: résister aux incertitudes
Et les entreprises, comment envisagent-elles le Sommet de Copenhague? Plus que jamais, elles doivent combattre leurs incertitudes. Geneviève Férone, responsable du Développement durable chez Veolia Environnement nous explique pourquoi.
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La situation, à quelques jours de l’ouverture du sommet de Copenhague est extrêmement fluctuante et faire des prévisions de quelque nature que ce soit serait un jeu périlleux.

 Il est clair aujourd’hui que les relations entre les Etats-Unis et la Chine ne façonneront pas totalement l’accord, mais poseront les bases d’un nouvel équilibre à la fois politique et économique.  La Chine a désormais acquis une position de leader significative. Cependant, c’est à l’Union Européenne que reviendra le rôle de produire le « deal » qui prendra la forme d’un accord cadre, jetant les bases d'un traité contraignant probablement redéfini plus tard en 2010.


Réduire de 80% les émissions de CO2

Le monde acceptera probablement de réduire des émissions de 80% d'ici 2050. Vraisemblablement, en l’absence d’objectifs intermédiaires fixes, les pays riches s’entendront sur une série de réductions fortes, tandis que les pays émergents s’engageront sur des cibles tellement vastes et obscures de maîtrise de leurs émissions de CO2 qu’elles en seront insignifiantes. De louables déclarations d’intention relatives au partage des technologies seront associées à de très vagues engagements sur la déforestation.  Les structures et les institutions de la finance carbone seront reconnues, même si - comme cela semble probable – les périmètres et les flux ne sont pas définis. Des promesses plus fermes seront prises sur l’adaptation, particulièrement pour les pays très pauvres et vulnérables.

Entre souplesse et régulation


La communauté économique et les entreprises se préparent à un défi double : Il faut à la fois encourager activement la fixation d’objectifs nationaux de réduction d’émissions et garder de la souplesse sur les mécanismes de mises en œuvre afin de s’adapter aux incertitudes des marchés et des technologies.

Qu'il y ait un accord à Copenhague ou pas, et quelque soit la forme que l'accord pourrait prendre, les résultats réels sont moins importants que la tendance générale qui se dégagera.

Ainsi des entreprises ne doivent pas se laisser leurrer par l’instabilité de la situation actuelle : le futur est plus clair que jamais.  Et plus les politiciens s’approcheront d’un accord et plus la pression sera grande, pour les entreprises, sur le résultat à atteindre.


 

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