Les élections régionales du coté des femmes

Publié le Mercredi 03 Mars 2010
Les élections régionales du coté des femmes
Les élections régionales du coté des femmes
En 2010 les listes adoptent une parité concrète : un homme, une femme. Récemment politisées ou militantes de toujours, cinq femmes en campagne pour les élections régionales répondent à Terrafemina. Témoignages
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Laurence Girard est secrétaire générale du PS et candidate aux régionales sur la liste PS de Paris. Diplômée d’HEC elle a quitté sa carrière dans la banque pour diriger une association spécialisée dans le microcrédit.


Terrafemina : Faire campagne, est-ce le meilleur ou le pire quand on fait de la politique ?


Laurence Girard
: Faire campagne, c’est ce qu’il y a de meilleur en politique car c’est l’occasion d’aller à la rencontre des gens, d’essayer d’expliciter au mieux  les projets que l’on veut mener.  Nous avons un devoir d’information et de sensibilisation car les gens n’ont pas une vision claire de ce qu’est une région. Chaque campagne est  l’occasion d’expérimenter de nouvelles choses pour toucher le plus de citoyens, et c’est toujours une aventure différente que l’on soit  tête de liste ou pas, qu’il s’agisse d’élections régionales ou législatives. J’ai acquis de l’expérience mais le stress est toujours aussi présent, jusqu’au jour des résultats. 


TF : Le fait d’être une femme rend-il le combat politique plus rude ?


L.G. : Je ne pense pas que le combat soit plus dur si l’on est une femme.  Il n’y a pas d’impact particulier.  En revanche lorsqu’on est  une femme, on ne nous donne pas forcément les circonscriptions les plus faciles,  mais plutôt celles perdues d’avance. C’est là que le problème se pose.

TF : Les Conseils régionaux accusent-ils un retard en matière de parité malgré la loi promulguée en 2000  ?


L.G. : Aujourd’hui, c’est obligatoire d’avoir des listes paritaires. Mais la plupart du temps, la parité ne se répercute pas dans l’exécutif.  Quand il n’y a plus d’obligations, les vieux réflexes reviennent, regardez la composition à l’Assemblée Nationale. Il y a encore un long chemin à parcourir.


TF : Quelle proposition de votre programme vous tient le plus à cœur ?


L.G. : Aujourd’hui, nous  soutenons tout ce qui concerne la jeunesse, l’aide pour avoir une mutuelle santé ou  encore l’apprentissage. Ce qui est relatif au développement économique  et à l’emploi, comme le microcrédit et l’entreprenariat, fait aussi partie de nos priorités.


TF : Dans la vie de tous les jours, quelle femme êtes-vous ?

 
L.G
. : Au quotidien, je jongle avec mon métier de Secrétaire Générale du PS et  mes fonctions d’élue. Et ce n’est pas toujours évident de concilier ces activités  qui me prennent souvent mes soirées, avec ma vie de famille. Mais je fais tout de même en sorte de conserver du temps avec mes enfants.

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