Violences sexuelles faites aux femmes : les élus dans le collimateur des associations

Publié le Mardi 27 Mars 2012
Violences sexuelles faites aux femmes : les élus dans le collimateur des associations
Violences sexuelles faites aux femmes : les élus dans le collimateur des associations
Dans cette photo : Martine Aubry
Le magazine Causette rapporte dans un reportage de nombreux faits de violences sexuelles faites aux femmes par des élus politiques. Des cas loin d'être isolés qui restent bien souvent impunis.
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S'appuyant sur les données de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AFVT), le magazine mensuel Causette publie une enquête intitulée « Droit de cuissage à la mairie ». Les chiffres fournis par l’association montrent que 9% des dossiers qu’elle traite impliquent des élus : ces cas arrivent en quatrième place des situations traitées. Parmi les affaires relatées, viols, agressions, attouchements et harcèlement qui sont le fait d’hommes politiques très rarement punis pour leurs actes. Et selon l’AFVT ce type de dossiers sordides ne manque pas.

Ainsi, parmi les exemples cités, le cas du sénateur-maire PS Jacques Mahéas à Neuilly-sur-Marne, accusé d’attouchements réguliers envers la gardienne de la mairie. Au final, il aura suffi à l’élu de s’acquitter d’une amende de 10 000 euros pour rester en place.

Autre dossier relatant des violences perpétrées par des élus : à Maubeuge, une collaboratrice du maire socialiste Rémi Pauvros a subi des agressions répétées entre 2006 et 2011. Quatre membres du PS, parmi lesquels des élus, un directeur de cabinet et un salarié de la fédération du Nord, seraient les auteurs de viols, agressions et harcèlement envers cette femme. Une situation désespérée qui poussera la victime à une tentative de suicide, mais qui ne verra aucune sanction prise contre les auteurs présumés des actes de violence.

Interrogée sur le sujet lors de la matinale de France Inter, la premières secrétaire du PS Martine Aubry, a assuré ne pas être « au courant » de ces affaires d’élus socialistes suspectés ou condamnés pour des violences faites aux femmes. « Je vais regarder » a-t-elle assuré. La maire de Lille était déjà intervenue pour mettre un terme à la situation d’une employée de la piscine municipale du Creusot (Nord) victime de certains de ses collègues.

Crédit photo : Pixland

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