Farines animales : réintroduction partielle en France ?

Publié le Vendredi 02 Décembre 2011
Farines animales : réintroduction partielle en France ?
Farines animales : réintroduction partielle en France ?
Interdites en Europe suite au scandale de la vache folle, les farines animales pourraient à nouveau être utilisées en France dans l'alimentation de certains animaux. Le Conseil national de l'alimentation (CNA) y est en effet favorable.
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Quinze ans après avoir été interdites dans l’Union européenne suite au scandale sanitaire de la vache folle, les farines animales pourraient être réutilisées en France dans l’alimentation de certains animaux. Le Conseil National de l’Alimentation (CNA) a en effet donné aujourd’hui son accord à leur réintroduction partielle. Et ce en dépit de l’avis défavorable qu’a rendu le 16 novembre dernier l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) concernant la proposition de la Commission européenne qui préconisait l’utilisation d’un nouveau type de farines. Le CNA n’a néanmoins pas fixé de date précise quant à cette réintroduction, indiquant que l’opinion publique n’était pas prête.

En juin dernier, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire s’était d’ailleurs fermement opposé au retour des farines animales : « tant que je serais ministre de l’Agriculture, les farines animales ne seront pas réintroduites en France » avait-il affirmé au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Dans son rapport, le CNA indique cependant qu’il s’agirait d’utiliser une nouvelle forme de farines animales appelées PAT (protéines animales transformées), celles-ci étant très différentes des farines ordinaires composées notamment de viande et d’os de cadavres d’animaux. Elles ne concerneraient en outre que l’alimentation des poissons, porcs et volailles. Le CNA a également prôné l’argument économique, précisant que l’alimentation des animaux serait moins coûteuse si elle était faite avec ces nouvelles farines à teneur élevée en protéines. Rappelons à cet effet qu’actuellement, le bétail est nourri avec des protéines végétales qui sont pour la plupart importées et très onéreuses.

À noter aussi qu’en France, les 198 entreprises spécialisées dans la production d’aliments composés à partir de céréales, tourteaux et graines destinée aux animaux d’élevage, réalisent un chiffre d’affaires d’à peu près 7 milliards d’euros par an.

Alexandre Roux


(Source : lepoint.fr)

Crédit photo : Comstock

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