Suicide d'Amina au Maroc : pétition contre les violences faites aux femmes

Publié le Lundi 02 Avril 2012
Suicide d'Amina au Maroc : pétition contre les violences faites aux femmes
Suicide d'Amina au Maroc : pétition contre les violences faites aux femmes
Amina Filali, 16 ans, violée et contrainte d'épouser son violeur, se donnait la mort le 10 mars dernier pour échapper à l'article 475 du code pénal marocain, qui permet aux violeurs d'éviter la prison en se mariant avec leur victime. Aujourd'hui, une pétition réclame la fin des violences faites aux femmes ainsi que l'abrogation de cet article.
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Le suicide d’Amina Filali, jeune fille marocaine de 16 ans violée, battue et obligée d’épouser son violeur, n’est pas tombé dans l’oubli. Une pétition contre les violences faites aux femmes lancée par le mouvement international citoyen Avaaz, a été accueillie avec succès et compte déjà plus de 773.000 signatures. Elle réclame une véritable réforme de la loi, veut stopper les violences faites aux femmes, et exige l’abrogation de l’article 475 du code pénal marocain, qui permet aux violeurs d’échapper à des poursuites et d’éviter une longue peine de prison en épousant leur victime si elle est mineure.
Cela fait plus de 6 ans que le gouvernement promet d’annuler cet article et d’adopter une législation interdisant les violences faites aux femmes, mais rien n’a été mis en place.

À la suite du viol brutal d’Amina, sa famille avait signalé l’agression à des fonctionnaires de Larache, mais elle n’avait pas obtenu la réponse qu’elle attendait. Au lieu de poursuivre le violeur, le tribunal lui avait donné la possibilité d’épouser sa victime, une décision acceptée par la famille d’Amina. La jeune fille s'était donné la mort.

Face à l’indignation internationale, le gouvernement avait publié une déclaration indiquant que le rapport était consenti, un fait non vérifié. De leur côté, les ONG présentes dans tout le pays assurent qu’il est très courant que le gouvernement tente de rejeter la faute sur la victime et de classer l’affaire.
Selon Avaaz, les associations féminines au Maroc ont longtemps combattu cette loi, « et il est temps que la législature renonce à cette affreuse tradition et adopte une législation qui protège réellement les femmes ».

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Alexandra Gil

Source : Avaaz.org

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