Fusée nord-coréenne : l'ONU convoque un Conseil de sécurité en urgence

Publié le Vendredi 13 Avril 2012
Fusée nord-coréenne : l'ONU convoque un Conseil de sécurité en urgence
Fusée nord-coréenne : l'ONU convoque un Conseil de sécurité en urgence
La Corée du Nord a tenté, vendredi, la mise en orbite d'un satellite d'observation terrestre. Cette « provocation » condamnée par la communauté internationale a suscité la convocation du Conseil de sécurité de l’ONU. La mise en orbite a finalement échoué.
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Pour la communauté internationale, il s’agit là d'une « provocation » qui a nécessité la convocation en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. En cause : le tir raté, vendredi, d’une fusée nord-coréenne devant mettre en orbite un satellite d'observation terrestre. « La République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) a lancé son satellite Kwangmyongsong-3 à 7 heures, 38 minutes et 55 secondes, vendredi. Le satellite d'observation terrestre n'a pas réussi à entrer en orbite », a en effet reconnu l'agence officielle de presse KCNA, après un silence de plus de quatre heures. Et d’ajouter : « les scientifiques, les techniciens et les experts sont en train d'étudier les raisons de cet échec ».

Peu après le lancement, les États-Unis ainsi que leurs alliés sud-coréens et japonais, ont annoncé que la fusée s'était désintégrée en vol quelques minutes après son décollage du Centre spatial de Tongchang-ri (nord-ouest), situé à une cinquantaine de kilomètres de la frontière chinoise. « Les systèmes américains ont détecté et suivi le lancement d'un missile nord-coréen Taepodong-2 », a annoncé le Commandement de la défense aérienne nord-américain (NORAD). Ce missile balistique à longue portée, que la Corée du Nord tente de mettre au point, avait déjà été testé en juillet 2006 et en avril 2009. Le premier étage de l'engin est tombé à 165 kilomètres à l'ouest de Séoul en mer Jaune. Les deuxième et troisième étages « n'ont pas fonctionné », a expliqué le NORAD, ajoutant que les débris, tombés en mer, n’avaient jamais constitué de menace.

Les États-Unis et leurs alliés ont toutefois dénoncé cette entreprise. « La Corée du Nord ne fait que s'isoler davantage en se lançant dans des actes de provocation, et gaspille son argent en armes et en propagande pendant que les Nord-Coréens ont de plus en plus faim », a estimé Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche. Le club des pays riches du G8 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) a quant à lui condamné l'action de Pyongyang et appelé à une réponse « appropriée » de l'ONU. La Chine, principale alliée de la Corée du Nord, s'est pour sa part, contentée d'appeler au « calme » et à la « retenue », s’abstenant de condamner Pyongyang. « Nous espérons que toutes les parties vont garder leur calme, faire preuve de retenue et ne rien faire qui nuirait à la paix et à la stabilité de la péninsule (coréenne, ndlr.) et de la région », a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Liu Weimin. Un diplomate des Nations unies a d’ores et déjà indiqué que les 15 membres du Conseil de sécurité se réuniraient en urgence vendredi « pour décider des prochaines étapes » à envisager.

Alors que les autorités nord-coréennes espéraient faire coïncider la mise en orbite de leur satellite avec les festivités marquant le centième anniversaire de la naissance du fondateur de la RPDC, Kim Il-Sung, elles viennent d’essuyer leur troisième échec, après ceux de 1998 et de 2009.

Crédit photo : AFP

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