Trayvon Martin : libéré sous caution, Georges Zimmerman plaide non-coupable

Publié le Mardi 24 Avril 2012
L'homme accusé d'avoir abattu le jeune Trayvon Martin en février dernier en Floride, a été libéré sous caution lundi matin. Alors que la famille du jeune adolescent s'est dit « anéantie » par cette remise en liberté, Georges Zimmerman a annoncé qu'il plaiderait non-coupable des faits qui lui sont reprochés.
À lire aussi


Le 26 février dernier, il avait abattu Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans, en Floride. Au terme de quelques jours de détention, Georges Zimmerman a été libéré lundi matin, après s’être acquitté d’une caution de 150 000 dollars (environ 114 000 euros). Il devra porter un bracelet électronique, n'aura pas le droit de détenir des armes, d'entrer en communication avec la famille de sa victime ni de boire de l'alcool. Son passeport lui a été retiré.

S’il reconnaît avoir tué Trayvon Martin, qui marchait dans son quartier après avoir acheté une bouteille de thé glacé et quelques friandises, cet homme blanc d’origine hispanique entend plaider non-coupable du meurtre sans préméditation dont il est accusé. Vendredi dernier, lors de l’audience, l’accusé présumé s’était exprimé pour la première fois publiquement. S’adressant aux parents de l’adolescent, il s’était dit « désolé » de la mort de leur fils. Mais Georges Zimmerman affirme avoir agi en état de légitime défense, selon une loi controversée de Floride permettant d’utiliser la force dès que l’on se sent menacé, et devrait attendre la suite de son procès dans un lieu tenu secret.

La famille du jeune homme, est quant à elle, « anéantie qu'il puisse marcher dans la rue », a déclaré lundi son avocat Daryl Parks, sur CNN. Et de poursuivre « C'est avec le cœur très, très lourd qu'ils ont vu Georges Zimmerman marcher librement ».

Bien que les circonstances de la mort de Trayvon Martin restent floues, selon les premiers éléments de l’enquête, l’adolescent n’était pas armé. Et après des semaines de manifestations et de pétitions, l'émotion n'est toujours pas retombée aux États-Unis. Et pour cause, à l’instar de la famille du jeune afro-américain, de ses avocats et des défenseurs des droits de l'Homme, beaucoup estiment que Trayvon Martin a été victime d'un « délit de faciès ».

Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Contrôles au faciès : une plainte collective est déposée
Black Fashion Power : Audrey Pulvar dénonce un « papier de merde »
Les actes racistes en baisse en 2010
Troy Davis exécuté par injection