Grèce : une impossible coalition après les législatives

Publié le Mercredi 09 Mai 2012
Grèce : une impossible coalition après les législatives
Grèce : une impossible coalition après les législatives
Face à l'impossible mission de former un gouvernement après les élections législatives de dimanche dernier, la Grèce s'est enfoncée hier dans une crise qui a plombé les bourses mondiales.
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Sortie galvanisée des législatives de dimanche, la coalition anti-austérité de la gauche radicale Syriza, s’est vu confier hier par le chef de l’État le casse-tête de former un gouvernement. Une mission quasi impossible au vu de la composition arithmétique de la nouvelle assemblée où aucune majorité ne se dégage.

Alexis Tsipras, le dirigeant du Syriza, a trois jours, ainsi que le prévoit la Constitution, pour tenter de former ce gouvernement. Mais, il a exclu une coalition avec des partis qui acceptent le plan de redressement de la Grèce dicté par l'UE et le FMI. Une position, qui selon de nombreux commentateurs, rend alors inévitable l’organisation de nouvelles élections en Grèce.
Menacée de paralysie politique, la Grèce s’est donc enfoncée hier dans une crise tandis que les Bourses se sont affolées. Les investisseurs craignent en effet que l'instabilité politique ne débouche sur l'arrêt de la poursuite du deuxième plan de sauvetage international accordé au pays en octobre.

Un risque de « défaut de paiement »
Une inquiétude relayée par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui a demandé aux pays les plus en difficulté de la zone euro de se plier à une stricte discipline budgétaire. Si elle n’était pas tenue, celle-ci pourrait mener à court ou moyen terme à un « défaut de paiement », a-t-il dit, après un message de la même teneur en provenance de Berlin lundi.
Face à l’urgence de la situation, le dirigeant du Pasok et ancien ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, a proposé hier soir, la constitution d'un gouvernement « d'union nationale » à toutes les formations qui satisferaient à deux exigences : rester dans l'euro et renégocier avec l'UE et le FMI. Une avancée considérable, pour celui qui jusqu’ici s’était cantonné à demander un an de plus pour permettre à la Grèce de respecter ses objectifs budgétaires.

À la clôture hier, la bourse de Francfort avait perdu 1,90%, Londres 1,78% et Milan 2,37%. Celle d'Athènes a poursuivi sa descente aux enfers, clôturant en chute de 3,62% à son niveau d'il y a 20 ans, après un plongeon de 6,67% la veille. A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,59%.

Ide Parenty

Avec AFP
Crédit photo : AFP

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