John Kerry à Amman: l’Egypte s’invite aux pourparlers de paix israélo-palestiniens

Publié le Jeudi 18 Juillet 2013
John Kerry à Amman: l’Egypte s’invite aux pourparlers de paix israélo-palestiniens
John Kerry à Amman: l’Egypte s’invite aux pourparlers de paix israélo-palestiniens
En déplacement à Amman, dans la capitale de la Jordanie, depuis mardi pour y rencontrer les dirigeants de la Ligue Arabe, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a abordé de nombreuses questions liées à la situation l'Israel et la Palestinienne au Proche-Orient. Le diplomate américain en a également profité pour évoquer le très complexe dossier de Egypte, un pays plongé en pleine crise politique
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L’Egypte s’invite à Amman. Le secrétaire d’Etat américain est en déplacement à Amman, dans la capitale jordanienne, pour relancer les pourparlers de paix entre l’Etat d’Israël et la Palestine. Pour sa sixième visite dans cette partie du monde, John Kerry a rencontré les représentants de la Ligue Arabe ainsi que neuf de ses membres qui ont manifesté leur accord à une feuille de route proposée par l’Arabie Saoudite.

Lors d’une conférence de presse en marge de cette visite, John Kerry souligne de « grandes divergences de point de vue » entre Israéliens et Palestiniens qui, selon lui, ont empêché les deux parties de se mettre autour de la table des négociations. Mais il se veut optimiste. « Nous allons continuer à rapprocher nos efforts et je continuerai à garder espoir que les deux parties vont bientôt se mettre autour d’une table pour négocier ». Il urge les Israéliens à se montrer moins réticents au dialogue. « Les Palestiniens sont en train de coopérer. Mais il est temps que l’Israël fasse autant », ajoute-t-il.

Mais en pleine crise politico-sociale en Egypte, le secrétaire d’Etat américain ne pouvait pas esquiver l’épineux dossier d’un pays embourbé dans une crise sans précédent depuis la chute de l’ex président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet dernier. Le rôle de l’Egypte sur la résolution du conflit israélo-palestinien est d’une importance primordiale.

Interrogé sur la situation en Egypte, le secrétaire d’Etat américain laisse entendre qu’une guerre civile a été évitée de justesse et souligne l’escalade de la violence dans ce pays avant l’intervention de l’armée. Néanmoins, il refuse catégoriquement de parler de coup d’Etat militaire. « Sur la question d’un coup d’Etat, il est évident que c’est une situation très difficile et extrêmement complexe ». Et de poursuivre : « les Etats-Unis ne se précipiteront pas pour porter un jugement ».

Les gens doivent participer au processus démocratique

Le diplomate américain a déclaré qu’il était urgent de rétablir l’ordre dans ce pays et de restaurer le calme. Il a aussi prôné la fin de la violence et s’est dit consterné par le non-respect à la liberté d’expression. « Nous regrettons les nombreuses arrestations de civils en Egypte et nous tenons à souligner que nous accordons une importance capitale à la liberté d’expression des individus. Les gens doivent participer au processus démocratique. C’est cela qui permettra de restaurer le cœur et l’âme à l’Egypte », a-t-il martelé. Sur l’avenir de ce pays, le diplomate s’est voulu très prudent et affirme qu’il est très tôt de se prononcer sur la direction que prendrait l’Egypte.

Une escalade de la violence

Depuis la chute de Mohamed Morsi, une ambiance délétère règne en Egypte entre pro et anti Morsi. Des affrontements violents entre les deux groupes ont fait 7 morts et 261 blessés dans la nuit de lundi à Mardi. 401 personnes ont été interpellées. Depuis lors, les tractations pour sortir le pays de l’ornière se poursuivent, mais tardent à porter ses fruits malgré la nomination d’un nouveau gouvernement ce mardi. L’Union Européenne et les Etats-Unis multiplient les pourparlers pour une sortie de crise dans les prochaines heures.

En déplacement en Egypte ce mercredi, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a rencontré les personnalités politiques du pays, dont l’actuel chef du gouvernement par intérim. Elle a manifesté son souhait de voir Mohamed Morsi libéré. «Je pense qu’il devait être libéré », a-t-elle fait savoir au Caire ce mercredi.