Fukushima : une inquiétante fumée se dégage d'un réacteur

Publié le Jeudi 18 Juillet 2013
Fukushima : une inquiétante fumée se dégage d'un réacteur
Fukushima : une inquiétante fumée se dégage d'un réacteur
Jeudi 18 juillet, un filet de vapeur a été aperçu au niveau du réacteur 3 de la centrale accidentée de Fukushima par du personnel de l'entreprise intervenant sur le site. En fin de journée, l'origine de cet incident n'était toujours pas connue.
À lire aussi


À 8h20 heure locale (1h20 à Paris) ce jeudi, un filet de vapeur a été aperçu au niveau du réacteur 3 de la centrale accidentée de Fukushima par le personnel intervenant sur le site. Selon le groupe Tokyo Electric Power (Tepco), les instruments de mesure de radioactivité n'auraient pas subi de changement significatif : « Dans ce genre de circonstances, il est important de vérifier à travers divers paramètres qu'il n'y a pas de réaction critique », a expliqué le porte-parole de Tepco, Masayuki Ono, lors d'une conférence de presse. En l'occurrence, « Ni la température du réacteur, ni les mesures des systèmes de contrôle de radioactivité ne se sont élevées. Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une situation d'urgence, mais nous continuons d'enquêter », a ainsi répété Masayuki Ono. Pour le porte-parole, il pourrait même s'agir de vapeur produite par l'eau de pluie réchauffée au contact de la cuve du réacteur.

3000 travailleurs à Fukushima

Masayuki Ono a par ailleurs reconnu que ce n'était pas la première fois qu'était repéré ce filet de vapeur, bien que l'information n'ait jamais été rendue publique jusque-là. Le réacteur 3 est celui de la centrale qui a été le plus endommagé lors du tsunami du 11 mars 2011. Il a en effet subi une explosion d'hydrogène, laissant une partie des installations à l'air libre. Et si les autorités considèrent la situation comme sous contrôle depuis décembre 2011, cet incident inexpliqué montre que la situation reste délicate. Chaque jour, 3 000 personnes travaillent au démentiellement de la centrale sur un site qui continue de dégager des éléments radioactifs, alors des équipements vitaux doivent encore être fiabilisés. En mars dernier, une panne causée par un rat avait paralysé pensant près de 30 heures les systèmes de refroidissement.

VOIR AUSSI

Fukushima : des singes pour mesurer la radioactivité des zones contaminées
L'après Fukushima : le nucléaire, « une névrose française »
L'après-Fukushima : ce que disent les candidats sur le nucléaire