Twitter mis en cause par une journaliste harcelée et menacée de viol

Publié le Dimanche 28 Juillet 2013
Twitter mis en cause par une journaliste harcelée et menacée de viol
Twitter mis en cause par une journaliste harcelée et menacée de viol
Le site de micro-blogging fait l’objet d’une campagne de rébellion de ses utilisateurs qui dénoncent l’insuffisance du système de signalement des tweets abusifs. C’est la journaliste anglaise féministe Caroline Criado-Perez qui a déclenché la polémique après avoir été harcelée et menacée de viol par des centaines de twittos.
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Mais qu’est-ce qui a bien pu déclencher le déchaînement de violence dont a été victime la journaliste Caroline Criado-Perez sur Twitter ? Difficile à croire, mais cette blogueuse féministe est à l’origine de la pétition qui a élu l’écrivain Jane Austen pour figurer sur le billet de 10 Livres, face au concurrent masculin en lice, Charles Darwin.

Le 26 juillet, jour de l’annonce de l’arrivée de ce nouveau visage au dos de celui de la Reine Elizabeth II, à compter de 2017, et jour de victoire pour Caroline Criado-Perez, une cinquantaine de tweets haineux par heure sont apparus sur la page Twiiter de la journaliste ( @CCriadoPerez) pour commenter la nouvelle. Ces parasites des forums et des réseaux sociaux portent un nom : les « trolls ».

Face à ces agressions, la journaliste a fait l’expérience d’une procédure de signalement fastidieuse et lente : quatre jours plus tard, s’il est difficile de retrouver les tweets menaçants, les comptes Twitter des trolleurs n’ont pas été bloqués. Caroline Criado-Perez a donc décidé de se défendre elle-même en organisant la riposte en utilisant les mêmes armes que ses agresseurs.

Elle a donc invité tous les utilisateurs de Twitter victimes de tweets abusifs, agressifs ou violents à les dénoncer via des captures d’écran, en estampillant leurs messages du hashtag #ShoutingBack. « Twitter doit prendre ses responsabilités pour les actions illégales menées par certains utilisateurs. Ce n'est pas suffisant d'avoir une fonction de signalement aussi lente », a-t-elle déclaré. La campagne a fait des émules, au point d’alerter les responsables de Twitter, qui ont cherché à rediriger la journaliste vers la procédure de signalement existante. « Si je devais signaler chaque tweet avec le procédé actuel, j’en aurais pour une semaine entière », a-t-elle répondu.

La campagne #ShoutingBack s’est muée en une pétition sur la plateforme Change.org exigeant de la part de Twitter la mise en place d’un bouton de signalement sur tous les comptes et une procédure plus rapide et plus simple. Plus de 47 000 signatures ont déjà été récupérées en un peu plus de 24 heures.

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