Arabie saoudite : conduire nuit à la santé des femmes et à celle de leurs enfants

Publié le Lundi 30 Septembre 2013
Arabie saoudite : conduire nuit à la santé des femmes et à celle de leurs enfants
Arabie saoudite : conduire nuit à la santé des femmes et à celle de leurs enfants
Les femmes qui conduisent une voiture accouchent d'enfant fragiles ou malades, car l'automobile affecte leurs ovaires et relève leur bassin. C'est avec ce genre d'inventions que les autorités religieuses empêchent les femmes de prendre le volant en Arabie saoudite.
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À croire qu’en Arabie saoudite, les autorités religieuses ne savent plus quoi inventer pour refuser la conduite automobile aux femmes. Car si elles ont en théorie le droit de conduire une voiture, la pratique se révèle plus compliquée. Les femmes ont besoin au préalable d'un permis impossible à obtenir. Pour justifier ces refus, certains religieux avancent que prendre le volant nuit à la santé des femmes ainsi qu’à celle de leurs futurs enfants.

Femme au volant, enfant malade au tournant ?

« Si une femme conduit une voiture, à l’exception d’une véritable nécessité, cela pourrait avoir un impact physiologique négatif, car des études médicales physiologiques et fonctionnelles montrent que cela affecte automatiquement les ovaires et relève le bassin », indique le Cheikh Saleh al Lohaidan, sans pour autant donner la source de ces études médicales, ni préciser en quoi une urgence réduirait les risques « d’impact physiologique négatif ». Il n’empêche, pour ce membre du Conseil des grands oulémas – la plus haute autorité religieuse du pays – c’est un excellent motif pour refuser la conduite aux femmes. Car « celles qui conduisent régulièrement ont des enfants marqués par des problèmes cliniques de différents degrés », a-t-il précisé, interviewé par le site sabq.org.

Fervent opposant à l’extension des droits des femmes en Arabie saoudite, le Cheikh Saleh al Lohaidan n'en est pas à son premier propos polémique. En 2009, le religieux avait été exclu du Haut Conseil judiciaire du pays par le roi Abdallah, davantage ouvert à l’extension des droits des femmes. Le Cheikh Lohaidan a tout de même une large influence auprès du gouvernement, et a le pouvoir d’édicter des fatwas.

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