Syrie: une femme lapidée à mort pour adultère dans le nord du pays

Publié le Dimanche 10 Août 2014
Syrie: une femme lapidée à mort pour adultère dans le nord du pays
Syrie: une femme lapidée à mort pour adultère dans le nord du pays
À Raqqa, dans le nord de la Syrie, une femme, Faddah Ahmad, a été lapidée à mort pour adultère samedi 8 août. La sentence a été prononcée et exécutée par des combattants djihadistes de l’Etat Islamique - principalement étrangers selon l’Associated Press - près du jardin municipal de Bajaa.
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Faddah Ahmad a été mise dans un trou creusé dans le sol. Lorsque les résidents se sont approché de la scène, les combattants djihadistes de l’Etat Islamique leur ont demandé d’exécuter l’horrible sentence: la lapider à mort pour un supposé adultère. L'étau se resserre autour des femmes dans cette partie du pays. Mais selon les témoins sur place, personne n’a obtempéré - les djihadistes ont donc lapidé eux-mêmes Faddah Ahmad, jusqu’à ce que son corps, inanimé, soit trainé loin du lieu du meurtre. Un militant de l’opposition cité par l’Associated Press raconte que Faddah Ahmad n’a « ni bougé, ni crié », même lorsqu’elle recevait les pierres sur son corps.

C’est la deuxième lapidation en l’espace de 24 heures

En fait, le cas de Faddah Ahmad n’est pas isolé: comme le rappelle le quotidien Sud Ouest, c’est la deuxième lapidation qui a lieu en l’espace de 24 heures. La veille, c’était Shamseh Abdullah qui était tuée de la même manière par les combattants de l’Etat Islamique près de Tabqa - toujours pour adultère. Mais l’image frappe les esprits, car ces lapidations sont les premières du genre dans le nord de la Syrie tenue par les rebelles, et où les djihadistes de l’Etat Islamique ont pris possession de larges portions de territoire. Sur place, des témoignages rapporte qu’ils y appliquent une interprétation très stricte de la charria, la Loi Islamique - avec des peines comme la décapitation ou l’amputation des mains pour les voleurs.

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Un enfant de 14 ans a ainsi récemment été attaché sur une croix en plein soleil pendant plusieurs heures, rapporte l’Associated Press (mais tout de même pas « crucifié » comme le rapportent d’autres sources) pour ne pas avoir respecté le jeûne de Ramadan. Les djihadistes persécutent également les musulmans chiites ou tous ceux qu’ils considèrent comme étant des hérétiques. Dans les régions de l’Irak tout proche ce sont également les Yézidis, une minorité religieuse, qui sont persécutés, et obligés de se réfugier dans les montagnes - ce qui a conduit une nouvelle fois les Etats-Unis à procéder à des frappes aériennes.