Espagne : le projet de loi sur le droit à l’avortement abandonné

Publié le Dimanche 14 Septembre 2014
Espagne : le projet de loi sur le droit à l’avortement abandonné
Espagne : le projet de loi sur le droit à l’avortement abandonné
Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol aurait décidé de finalement ne pas valider la nouvelle loi sur l’avortement, qui réduisait considérablement les droits des femmes. L’information a été dévoilée par Lucia Mendez, journaliste à El Mundo. La décision aurait été prise suite au manque de consensus au sein du Parti Populaire, qui est au pouvoir.
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Des millions de femmes espagnoles sont soulagées : des sources du gouvernement et du Parti Populaire (PP), parti au pouvoir, ont déclaré à Lucia Mendez et au journal El Mundo, que le projet de loi sur le droit à l’avortement était mis de côté. « Il n’y a pas de consensus sur ce projet et si un accord n’est pas fait, chose qui paraît très difficile, la loi ne passera pas », affirme des sources proches à Mariano Rajoy, relayées par le quotidien.

Le projet de loi abandonné

Pourtant, autant Mariano Rajoy qu’Alberto Ruiz Gallardon, l’instigateur de ce projet de loi sur l'avortement affirmait il y a peu que le projet de loi serait validé par l’Assemblée avant la fin de l’été (le 21 septembre ndlr). Mais les dissensions au sein du parti de la majorité et les possibles répercussions électorales qu’auraient eu le vote de ce projet de loi auraient finalement poussé le Premier ministre à le mettre de côté. Un projet de loi qui avait engendré la colère de millions de personnes de l’autre côté des Pyrénées.

Le 20 décembre dernier, Alberto Ruiz Gallardon signait un projet de loi qui ramenait l’Espagne trente ans en arrière : avorter n’était plus un droit pour les femmes espagnoles durant les 14 premières semaines de grossesse. L’avortement redevenait un délit dépénalisé sur certains points : avec cette loi, les espagnoles ne pouvaient avorter légalement que s’il y avait eu un viol et/ou s’il y a un « risque élevé pour la vie ou la santé mentale ou physique » de la femme. Les malformations fœtales graves n’étaient également pas des motifs suffisants pour avorter.