Espagne : le gouvernement Rajoy renonce au projet de loi sur le droit à l'avortement

Publié le Mardi 23 Septembre 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Espagne : le gouvernement Rajoy renonce au projet de loi sur le droit à l'avortement
Espagne : le gouvernement Rajoy renonce au projet de loi sur le droit à l'avortement
Fin du suspens pour les militants pro-choix en Espagne. Faute de consensus, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a annoncé, ce mardi 23 septembre, qu'il renonçait au projet de loi sur le droit à l'avortement. Soutenu par l'aile conservatrice de la droite espagnole, il prévoyait de limiter considérablement les possibilités pour les femmes de recourir à l'IVG.
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L'information avait déjà filtré le 14 septembre dernier dans la presse espagnole, elle est désormais confirmée par le Premier ministre du pays, Mariano Rajoy : le projet de loi relatif au droit à l'avortement rédigé par le ministre de la Justice Ruiz-Gallardon ne sera pas adopté « faute de consensus ».

Le chef du gouvernement espagnol a annoncé officiellement le retrait du projet de loi à la conférence de presse qui suivait le Congrès mondial de relations publiques qui se déroulait ce jour à Madrid.

« La décision que j'ai prise en tant que Premier ministre est des plus sensibles socialement », a déclaré Mariano Rajoy, avant de reconnaître que le projet de loi constitue « un problème qui affecte les convictions les plus personnelles et profondes de tous les citoyens ».

Lors de la conférence de presse, le Premier ministre a cependant annoncé une modification de la loi relative à l'avortement puisqu'il souhaite que les jeunes filles de moins de 17 ans obtiennent l'accord de leurs parents pour recourir à l'IVG. Mariano Rajoy a également indiqué que son gouvernement allait désormais se concentrer sur le projet de loi de protection de la famille, dont la première ébauche doit être dévoilée avant la fin de l'année.

Approuvé par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy le 20 décembre 2013, l'avant-projet de loi prévoyait de réduire considérablement le droit à l'avortement en autorisant l'IVG qu'en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme ou après un viol. De fait, le projet de loi excluait d'emblée les cas de malformation du foetus comme motif valable pour mettre fin à une grossesse.