Florence Cassez : les lettres de soutien l'aident à vivre
Florence Cassez se sent « plus forte malgré les épreuves ». C’est ce qu’elle a indiqué à l’AFP lors d’un entretien téléphonique. Définitivement condamnée en juillet dernier à 60 ans de prison par la justice ordinaire mexicaine, la Française a déjà passé six ans, jour pour jour, derrière les barreaux.
En effet, c’est le 8 décembre 2005 que sa vie a basculé. Elle est arrêtée sur une route menant à Mexico, en compagnie d’Israel Vallarta, son ex-ami. « Ce jour-là, j'ai vécu l'enfer : menottée, frappée, humiliée, emmenée de force, on a fait de moi ce qu'on voulait, se souvient-elle. Malgré tout j'ai eu la force de crier mon innocence. Je continue parce que dès le départ j'ai été mise à l'épreuve, une épreuve innommable dont on ne sort pas indemne. » Après plus de 20 heures passées, seule, dans un car de la police, la jeune femme est livrée aux caméras de télévision au petit matin. La police fédérale met ainsi en scène la libération « en direct » de trois otages dans le ranch d’Israël Vallarta. Et lors de la procédure qui s’ensuit, les droits de la Nordiste ne sont pas davantage respectés. « Ni mon droit à la présomption d'innocence, ni les contradictions des témoins à charge, ni mes droits consulaires, ni l'absence de présentation immédiate au ministère public, n'ont été pris en compte », affirme-t-elle encore aujourd’hui.
Tous ses espoirs dans cet ultime recours
En mars dernier, Florence Cassez et ses avocats mexicains ont déposé un recours en révision devant la Cour suprême, estimant que son droit constitutionnel à un procès équitable n'avait pas été respecté. Une demande qui, contre toute attente, a été jugée recevable par Juan Silva Meza, le président de la Cour suprême mexicaine. Cette dernière s’est en outre déclarée compétente, nommant un rapporteur parmi ses onze membres, en la personne du juge Arturo Zaldivar.
Florence Cassez, qui a déposé tous ses espoirs dans cet ultime recours confie « ressentir cette émotion de voir que tout le monde croit en elle », en France mais aussi au Mexique. « Le flot des lettres de soutien que je reçois de France, le soutien permanent du président Nicolas Sarkozy, le soutien récent d'Alain Delon lors de la cérémonie de Miss France, tout cela m'aide aussi à vivre et à espérer. »
Crédit photo : AFP
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