Le "Mur des cons" affole Twitter

Publié le Jeudi 25 Avril 2013
Le "Mur des cons" affole Twitter
Le "Mur des cons" affole Twitter
Scandale au Syndicat national de la magistrature. Le « Mur des cons » épinglant des personnalités de droite révélé par Atlantico a soulevé l'indignation de l'UMP, suivie de près par Twitter, qui a regorgé mercredi de messages choqués ou amusés des internautes. Retour sur un buzz dont les magistrats se seraient bien passés.
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Le hashtag était en Trend Topic mercredi sur Twitter : #lemurdescons a affolé les internautes toute la journée, suite aux révélations du site internet Atlantico. Ce dernier dévoilait mercredi qu’un « Mur des cons » a été découvert dans la « salle principale du local syndical » au siège du Syndicat de la magistrature (SM) par un « juge apolitique et non syndiqué », qui accompagnait un collègue. Il s’agit d’un panneau intitulé « Mur des cons », sur lequel sont affichés de nombreux portraits de personnalités politiques, pour la grande majorité de droite : Nadine Morano, François Baroin, Luc Chatel, Michèle Alliot-Marie, Luc Ferry, Éric Besson, Christian Jacob, Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, Édouard Balladur… Des journalistes sont également épinglés comme Étienne Mougeotte, Patrick Le Lay, Éric Zemmour ou David Pujadas. D’ailleurs Atlantico le rapporte, « certains sont marqués d'un signe supplémentaire "d'infamie" : un autocollant du Front National. Le portrait de l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux est souligné d'une mention particulièrement injurieuse : "L'homme de Vichy". » Une liste qui est par ailleurs non exhaustive, si l’on en croit un petit mot affiché sur le panneau : « Avant d'ajouter un con, vérifiez qu'il n'y est pas déjà ».

En pleine crise de la « transparence » gouvernementale, cette révélation fait tache et ce « mur des cons » fait se poser à beaucoup la question de l’impartialité de la justice.

Le buzz du #murdescons sur les réseaux sociaux

Twitter s’est rapidement emparé de l’affaire, certains y voyant une blague potache de la part d’un syndicat qui n’a jamais caché sa proximité avec la gauche et n’ayant pas vocation à être rendue publique, d’autres y décelant la preuve que la justice française est foncièrement « anti-droite » et « anti-sarkozyste ». Les débats font rage en ligne : lefigaro.fr compte ainsi près de 2 000 commentaires sur son article traitant du sujet tandis que l’article d’Atlantico a été partagé plus de 12 000 fois sur les réseaux sociaux. Beaucoup de sympathisants de droite se sont indignés de cette façon de placarder les représentants de l’UMP :


Mais l’humour et l’ironie étaient aussi à l’ordre du jour :


Loin de prendre le sujet à la légère, l’UMP s’est indignée de ce panneau d’affichage. Christian Jacob, le patron des députés UMP, a adressé dès mercredi une missive à François Hollande, dans laquelle il le somme de prendre des « décisions » pour que le Conseil supérieur de la magistrature soit saisi « dans les plus brefs délais ». De son côté, interrogé par Reuters, le Syndicat de la magistrature a reconnu l'existence de ce mur, tout en soulignant qu'il s'agit « d'un mur de notre local syndical privé ». Le SM voit dans l'article d'Atlantico un « travail de décrédibilisation ». Ainsi, Sophie Combes, la secrétaire nationale du syndicat, a tenu à expliquer : « Ce que nous regrettons profondément, c'est qu'il y ait un amalgame entre cet affichage, qui n'est rien d'autre qu'un mouvement d'humeur à un moment donné, et les combats que nous menons. À un moment où le gouvernement de gauche est en difficulté, il n'est pas étonnant qu'un site de droite s'attaque à un syndicat de gauche. »

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