Laurence Rossignol s’en prend au rose “nunuche” des cartables pour filles

Publié le Mardi 12 Août 2014
Ariane Hermelin
Par Ariane Hermelin Journaliste Terrafemina
Journaliste société passée par le documentaire et les débats en ligne sur feu Newsring.fr.
Laurence Rossignol s’en prend au rose “nunuche” des cartables pour filles
Laurence Rossignol s’en prend au rose “nunuche” des cartables pour filles
Commentant un article de « L’Express » consacré aux cartables, la secrétaire d’État à la Famille a pointé du doigt sur Twitter le caractère stéréotypé d'un diaporama montrant des sacs roses pour les filles et bleus pour les garçons.
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Laurence Rossignol s’attaque aux cartables roses. Comme le rapporte Le Lab, la secrétaire d’Etat à la Famille a critiqué, lundi 11 août, sur Twitter un article de L’Express Styles consacré aux cartables pour filles ou garçons en vue de la rentrée des classes. La socialiste, connue pour son engagement féministe, a déploré que cette sélection distingue les cartables pour filles de ceux des garçons. Elle a également pointé du doigt le rose « nunuche » des sacs destinés aux filles. 

Une différenciation qui nourrit les comportements stéréotypés

De fait la sélection présentée dans le diaporama sur le site de L'Express est caricaturale : on y voit des cartables pour filles dans des nuances roses et pastel, ornés de princesses ou de fleurs, tandis que les cartables pour garçons, aux couleurs franches et sombres, arborent de leur côté Spiderman ou les Angry Birds.

Les études liées à « la théorie du genre » ont démontré que cette manière arbitraire de différencier les sexes dès le plus jeune âge, qui passe entre autres par le fait d’habiller les filles en rose et les garçons en bleu, favorisent les comportements stéréotypés à l'âge adulte. Et depuis quelques années, de nombreuses initiatives sont nées pour lutter contre la différenciation archaïque entre les sexes instaurée dès le plus jeune âge, à travers les vêtements, les jouets, etc…

Laurence Rossignol est depuis longtemps impliquée dans le combat contre les stéréotypes de genre. Ses prises de position lui ont valu d’être vilipendée par les adversaires de « la théorie du genre », qui ont vu sa nomination comme secrétaire d’Etat à la Famille comme une provocation. Très active sur Twitter, la sénatrice PS avait promis de se calmer au moment où elle est entrée au gouvernement, en avril dernier. C’était sans compter sur les cartables roses.

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