Najat Vallaud-Belkacem cible des attaques racistes de "Minute"

Publié le Mardi 02 Septembre 2014
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Najat Vallaud-Belkacem cible des attaques racistes de "Minute"
Najat Vallaud-Belkacem cible des attaques racistes de "Minute"
Le racisme et l'islamophobie s'affichent, une nouvelle fois, en une de l'hebdomadaire d'extrême-droite, « Minute », à paraître mercredi 3 septembre. Le magazine s'en prend à la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, à travers ce titre nauséabond : « Une Marocaine musulmane à l'Education nationale, la provocation Vallaud-Belkacem ».
À lire aussi


Déjà victime d'attaques sexistes et racistes en provenance de certains opposants au mariage gay, selon lesquels Najat Vallaud-Belkacem représente le symbole d'une « théorie du genre » dont elle serait l'instigatrice, la nouvelle ministre de l'Education nationale doit faire face aux saillies islamophobes de la presse d'extrême-droite.

L'hebdomadaire Minute consacre la une de son numéro, en date du mercredi 3 septembre, à la ministre. Une couverture résolument raciste et islamophobe, accompagnée d'une photographie de Najat Vallaud-Belkacem, intitulée : « Une Marocaine musulmane à l'Education nationale, la provocation Vallaud-Belkacem ».



Un mot déjà employé par Christine Boutin au moment de la nomination de l'ex-porte-parole du gouvernement. La présidente d'honneur du Parti chrétien démocrate, fervente opposante au mariage homosexuel et à la mise en place des ABCD de l'égalité dans les écoles, avait évoqué une « provocation non tolérable », lors de l'intronisation de la ministre de l'Education nationale.

Jugement le 24 septembre sur la une contre Taubira

Najat Vallaud-Belkacem n'a pour le moment pas réagi à la couverture de l'hebdomadaire d'extrême-droite qui a suscité une vague d'indignation sur Twitter. Adepte des dérives racistes, la rédaction de Minute s'en était déjà pris à la garde des Sceaux, Christiane Taubira avec le titre : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane », en couverture du numéro du 13 novembre 2013.

Le directeur de la publication, Jean-Marie Molitor, qui avait rejeté tout racisme et parlé d'une couverture de « mauvais goût », est cité à comparaître, le 24 septembre, devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour « injure à caractère racial ».

Dans l'actu