Marine Le Pen huée à la Réunion
L'arrivée de Marine Le Pen à la Réunion a été pour le moins mouvementée. Arrivée en début d'après-midi à l’aérogare de Gillot, la présidente du Front National a été accueillie par une centaine de manifestants qui l’ont huée et ont brandi des pancartes anti-FN. Sur ces dernières, portées par des manifestants chantant et dansant le maloya, musique remontant à l'esclavage, on pouvait lire, écrit en créole « rasis déor » (racistes dehors) ou inscrit en français « nous sommes contre le Pen de mort pour la France ».
La candidate frontiste s'est vue obligée de quitter l’aérogare au pas de charge, encadrée par un important dispositif policier, pour s'engouffrer dans une voiture qui l’attendait à l'extérieur, sous les « Le Pen dehors » lancés par la foule. Un homme a également tenté d’arroser la présidente du parti d’extrême-droite avec une bouteille d'eau, mais a été retenu par des policiers.
C’est à l’appel du Mouvement des jeunes socialistes, du Front de gauche et d'un collectif crée pour protester contre sa venue, qu'une quarantaine de manifestants s'était installée dès le début de matinée dans l'aérogare. Ils étaient emmenés par Danyel Waro, figure emblématique de la musique réunionnaise et militant antiraciste, qui a déclaré : « je suis là pour mettre en garde les Réunionnais contre la banalisation des idées de Mme Le Pen. Il faut lui barrer le chemin car les gens peuvent se laisser berner par son discours ».
Face à ces manifestations, Jean-Claude Otto-Bruck a estimé qu’il s’agissait d’une « manif ridicule. Ils ne sont que dix et ce sont toujours les mêmes ».
Attendue par des responsables locaux de son parti, Marine Le Pen doit se rendre dans l'après-midi à Saint-Louis, dans le sud de l’île. Sur la route qu'elle doit emprunter, des dizaines de slogans anti-FN ont été peints à même la chaussée et des camions de terre déversés.
Marine Le Pen est en déplacement mardi et mercredi dans l’île, le seul département d’Outre-Mer qu'elle visitera au cours de sa campagne.
Crédit photo : AFP
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