Hypersexualisation des filles : Chantal Jouanno rend son rapport

Publié le Lundi 05 Mars 2012
Hypersexualisation des filles : Chantal Jouanno rend son rapport
Hypersexualisation des filles : Chantal Jouanno rend son rapport
Interdiction des concours de minimiss et des égéries de marques en-dessous de l'âge de 16 ans, réflexion sur un uniforme à l'école : voici quelques-unes des mesures préconisées par la sénatrice Chantal Jouanno dans son rapport sur l'hypersexualisation des jeunes filles. Un thème qui fera d'ailleurs l'objet du prochain Observatoire Orange-Terrafemina.
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Après le scandale suscité par les photos d'une fillette de 10 ans habillée comme une femme dans le magazine Vogue, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot avait commandé un rapport sur l’hypersexualisation des jeunes filles à la sénatrice UMP Chantal Jouanno.
Ses conclusions sont multiples. Si l’hypersexualisation des jeunes filles reste un phénomène encore relativement marginal et très disparate selon les âges, il est néanmoins véhiculé par la société toute entière. La représentation de la femme est de plus en plus dégradée, que ce soit dans la mode, ou dans les dessins animés. Selon Chantal Jouanno, on assiste à un retour des stéréotypes sexués. « La femme se définit par son apparence, ce qui n’est pas valorisant, » affirme-t-elle.
Pour prévenir cette hypersexualisation des jeunes filles, Chantal Jouanno préconise plusieurs mesures fortes. Parmi elles, on retiendra l’interdiction des concours de beauté de minimiss, mais aussi l’interdiction pour les marques de prendre des égéries de moins de 16 ans. La sénatrice estime nécessaire de rédiger une charte de l’enfant, afin de donner des points de repères au juge et aux pouvoirs publics. De plus, elle préconise une éducation à l’égalité des sexes dès le primaire, tandis que l’éducation sexuelle en tant que telle devra être confiée à des professionnels de l’enfance extérieurs à la salle de classe (infirmières, associations, etc. ). Enfin, Chantal Jouanno se dit favorable au retour de l’uniforme à l’école, tout en précisant que ce débat « ne relève pas de l’hypersexualité mais des clivages sociaux et de la concurrence des marques. »

L'hypersexualisation des jeunes filles, et le rôle d’internet dans l’accélération de ce phénomène, fera l’objet du prochain Observatoire Orange-Terrafemina, intitulé « Les lolitas version numérique : quelle image de la femme ? » Retrouvez tous les résultats sur notre site le 7 mars prochain.

Crédit photo : AFP

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