Pédophilie : les parents d'élèves veulent porter plainte contre le rectorat

Publié le Lundi 02 Avril 2012
L’information a été révélée ce weekend par Le Parisien. Un instituteur de 48 ans est accusé d’avoir agressé sexuellement plusieurs fillettes âgées de 4 à 5 ans, d’une école maternelle de Créteil. Alors que l’homme, suspendu de ses fonctions, a été laissé libre sous contrôle judiciaire, les parents d’élèves doivent être reçus ce lundi au rectorat de l’académie de Créteil, dont ils attendent des explications.
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Les faits remonteraient au 15 mars, si l’on en croît Le Parisien. Une petite fille se plaint à ses parents de douleurs à l’entrejambe. Agée de 4 ans, elle affirme que son instituteur lui aurait fait mal en lui touchant la « nénette ». Immédiatement, ses parents portent plainte avant de réaliser que d’autres fillettes, de 4 à 5 ans, de l’école maternelle Chateaubriand de Créteil ont également été agressées sexuellement, à sept ou huit reprises, selon les enquêteurs.
Sans antécédent judiciaire, l’instituteur, un père de famille de 48 ans, a avoué les faits mais sans expliquer son geste pour autant. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire et a été suspendu de ses fonctions.
« Son remplacement a tout de suite été assuré, une instruction est en cours », tient à préciser l'inspecteur de l'Éducation nationale tandis que les parents d’élèves de cette école maternelle doivent être reçus ce lundi au rectorat de l’académie de Créteil. Il aura toutefois fallu que le ministère intervienne pour que cette rencontre ait lieu. Les familles affirment en effet n’avoir eu « aucune nouvelle, aucun soutien » de la part des responsables de l’académie. « Nous avons été abandonnés par ceux-là mêmes qui auraient dû être à nos côtés et pour cela je veux qu’ils assument », a ainsi déclaré l’un des parents. Certains d’entre eux envisagent d’ailleurs de porter plainte contre le rectorat.
Une réunion d'information a pourtant bel et bien eu lieu en fin de semaine dernière, sans permettre d’apaiser les familles. « Ce manque d'information remet en cause toute la confiance qu'on a dans cette école », a affirmé une maman, reprochant à l'Éducation nationale d'avoir attendu quinze jours pour venir leur parler.

Crédit photo : AFP

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