Présidentielle : le second round du grand oral des candidats

Publié le Vendredi 13 Avril 2012
Présidentielle : le second round du grand oral des candidats
Présidentielle : le second round du grand oral des candidats
Dans cette photo : François Bayrou
C'était au tour de François Bayrou, Jacques Cheminade, Nicolas Sarkozy, Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon de se succéder jeudi soir sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes sur France 2.
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Après Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly, Marine Le Pen et Philippe Poutou mercredi, ce sont les cinq autres candidats à l’élection présidentielle qui se sont prêtés à l’exercice des questions réponses sur France 2, au cours de l’émission politique Des paroles et des actes.

C’est tout d’abord le leader du MoDem François Bayrou qui a ouvert les festivités. Il a commencé par assurer qu’il n'avait « pas un mot à retirer » des propos qu'il avait alors tenus lors des drames de Toulouse, expliquant qu’ils ne visaient pas Nicolas Sarkozy, mais « des poisons qui existent dans la société, la haine des juifs ou des musulmans ». Interrogé sur la déclaration d'Alain Juppé affirmant qu'il pourrait être Premier ministre de Nicolas Sarkozy, M. Bayrou a répondu « il se trouve que je suis candidat à l'élection présidentielle », n’excluant pas pour autant cette proposition du président sortant. Quant à savoir quelle consigne de vote il donnerait au second tour, le leader centriste a balayé la question, déclarant : « je refuse de me laisser enfermer ».

C’est ensuite Jacques Cheminade qui est intervenu sur le plateau, en défendant de façon décousue son projet de coloniser l’espace, mais aussi d’interdire les jeux vidéo, généraliser le chant choral ou encore mettre fin à la spéculation.

Nicolas Sarkozy succède ensuite au candidat de Solidarité et Progrès. Il balaie d’emblée les sondages, affirmant que « tout le monde s’en moque » et soulignant que la « majorité silencieuse » réserve bien des surprises pour cette élection. Puis, le président sortant a tenu à répliquer aux accusations portées la veille par Eva Joly sur le financement de sa campagne en 2007 : « sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté, sur la volonté de détruire et de démolir, permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant », a-t-il asséné. Avant d’ajouter : « quand on pense que cette dame, qui viole tous les principes du droit, qui porte des accusations scandaleuses sans aucune preuve, était magistrate, ça fait frémir ! ». Le candidat-président a ensuite de nouveau accusé François Hollande de menacer la France d’une « faillite », lui reprochant de ne pas réaliser d’ »économies » mais que des « dépenses ». « Qui va payer ? C’est vous ! », assure-t-il.

Quatrième à intervenir, la candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud a défendu son projet de société communiste, fustigeant le « grand capital » et menaçant de la prison les patrons qui ne respecteraient pas l’égalité hommes-femmes au travail. « Ah oui, ça vous choque hein, vous qui êtes à leurs pieds », lance-t-elle aux journalistes. Elle a par ailleurs plaidé pour la suppression de la TVA, sauf sur les produits de luxe.

C’est enfin Jean-Luc Mélenchon qui a fermé le ban, avec une prestation des plus volcaniques. Le leader du Front de Gauche, que les sondages donnent de plus en plus comme le troisième homme de cette élection, s’est présenté comme « le recours à gauche ». S’en prenant régulièrement aux journalistes sur le plateau, il a réfuté tout culte de la personnalité et repris son plaidoyer pour la VIe République.

Crédit photo : AFP

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