Ultime meeting pour Mélenchon à Paris
Dernière étape de campagne pour Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de Gauche, porté par une ascension inespérée dans les sondages depuis janvier, a pour la dernière fois tenu un discours à l’occasion d’un grand rassemblement de ses partisans. Mais une fois n’est pas coutume, alors que le tribun a réalisé toute sa campagne à guichet fermé, le Front de Gauche avait vu un peu trop grand pour ce dernier rendez-vous : le public ne remplissait pas le grand hall du Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, réquisitionné pour l’occasion. Reste que 30 000 personnes étaient réunies pour écouter le candidat de gauche. Ce dernier a commencé en se félicitant de la belle campagne menée depuis plusieurs mois : « Ha, ha, ha ! On a bien travaillé », s’est-il exclamé en rejoignant la tribune. Alors que le parti communiste réalisait un score catastrophique en 2007, n’atteignant pas la barre des 2% (1,93%), les sondages créditent aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon de 13% à 15% des voix.
Passer devant l’extrême droite
Au cœur du discours de M. Mélenchon, la volonté répétée de « chasser Sarkozy » et les attaques contre le Front National : « il faut que nous mettions fin et que nous brisions le verrou que les Le Pen, père et fille, opèrent sur la situation politique », martèle Jean-Luc Mélenchon. Son objectif affiché : devancer son adversaire d’extrême droite au premier tour. « En en faisant le diable de confort, en servant de prétexte, elle permet aux autres d’appeler à des regroupements sans principe et sans idée ! », a-t-il continué avant de qualifier Mme Le Pen de « cantinière des croisades », « yeti de la politique française » pour qui « le problème n’est pas le banquier mais l’immigré ». « Venez nous aider à passer devant l'extrême droite », a-t-il lancé.
Crédit photo : AFP
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