Présidentielle 2012 : les Français aux urnes pour le premier tour de l'élection

Publié le Dimanche 22 Avril 2012
Présidentielle 2012 : les Français aux urnes pour le premier tour de l'élection
Présidentielle 2012 : les Français aux urnes pour le premier tour de l'élection
Dans cette photo : Nicolas Sarkozy
44,5 millions de Français sont appelés aux urnes pour le premier tour de l'élection présidentielle. Alors que les sondages ont installé tour à tour le candidat du PS et celui de l'UMP en tête des intentions de vote, laissant peu de doute quant à l'identité des deux finalistes, le risque d'une abstention élevée plane sur le scrutin.
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Les Français sont appelés à désigner parmi les dix candidats officiellement lancés dans la course, les deux qui s'affronteront au deuxième tour de l'élection présidentielle le 6 mai prochain.
Les électeurs de Saint-Pierre et Miquelon ont ouvert le bal du premier tour samedi midi. Si les opérations de vote ont débuté ce matin à 8h00 en Métropole, les habitants d'Outre-mer et les Français vivant sur le continent américain ont en effet été les premiers à glisser leur bulletin dans l'urne hier, 900.000 électeurs au total. Pour La Réunion, Mayotte, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie, et les autres Français de l'étranger (1,15 million d'inscrits sur les listes électorales consulaires), le scrutin se déroule aujourd'hui. Au total, quelque 44,5 millions de Français sont appelés à voter.

Vers un taux d'abstention record ?
Sauf surprise, les politologues s'attendent à un nouveau duel PS-UMP au second tour. L'incertitude persiste néanmoins sur l'ordre d'arrivée en tête au premier tour : Nicolas Sarkozy, qui brigue un second mandat, ou François Hollande ? Autre interrogation : qui arrivera à la troisième place, Marine Le Pen (Front national), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) ou François Bayrou (MoDem) ? Loin derrière, il faudra voir si la candidate d'Europe Ecologie Les verts Eva Joly confirme les mauvais résultats qu'elle a jusqu'à présent récoltés. Les autres candidats, Nicolas Dupont-Aignan (DLR), Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jacques Cheminade (divers) ont eu du mal à percer durant la campagne.
Dernière grande inconnue, l’abstention, qui pourrait battre un nouveau record. Alors que les initiatives se sont multipliées pour mobiliser les électeurs, les sondages ne la voient pourtant pas dépasser le taux historique de 28,40% en 2002.

Sondages, estimations et commentaires réduits au silence jusqu'à 20h00
Jusqu'à 20h00 ce soir donc, à la fermeture des derniers bureaux de vote, la publication de sondages, estimations ou commentaires est strictement interdite par la loi, de même que la diffusion d'informations sur les résultats. C'est le respect de cet horaire qui donne lieu à un vif débat et tiraille les rédactions depuis quelques jours. Alors que la majorité des médias a assuré qu'aucune estimation de résultats ne serait publiée avant l'heure, la Commission des sondages est sur le pied de guerre.
A l'origine de la discorde, les horaires décalés de clôture des bureaux de vote. Alors que ces derniers ferment à 18h00 pour 70% des communes, certains restent ouverts jusqu'à 19h00 et 20h00 dans les grandes villes. La loi n'autorise donc la divulgation des premières estimations qu'à la fermeture totale des bureaux, par peur de fausser le choix des derniers votants.
Mais aujourd'hui, à l'heure de l'Internet généralisé et des réseaux sociaux, la loi risque d'être bafouée allègrement. Si les médias français ont annoncé qu'ils ne braveraient pas l'interdit, que se passera-t-il lorsque les internautes iront consulter les sites étrangers, épargnés par la loi française, pour découvrir les premiers chiffres avant 20h00, et qu'ils les diffuseront massivement sur Twitter ? Les rédactions resteront-elles toujours silencieuses ? Rien n'est moins sûr.
Libération a d'ores et déjà annoncé que le journal « se réserve le droit » de publier les estimations dès 18h30 « si l'écart est net et les sources fiables », a déclaré son directeur de la rédaction, Nicolas Demorand. De son côté, l'Agence France-Presse a assuré dans une note à ses clients qu'elle « respectera la loi ». « Mais au cas où un média, en France ou à l'étranger, briserait ce qui s'apparente à un embargo, l'AFP, dans le cadre de sa mission, mettra à disposition de ses clients les informations dont elle dispose et qu'elle estime correspondre à ses critères de fiabilité et de rigueur », a précisé la rédaction en chef.
Pourtant, les autorités chargées du contrôle de la campagne avaient prévenu qu'un dispositif de veille sur Internet traquerait les infractions et que tout contrevenant s'exposerait à 75.000 euros d'amende... La soirée électorale s'annonce donc mouvementée.

Crédit photo : AFP

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