Débats d'entre-deux tours : retour sur 30 ans de passe d'armes entre candidats

Publié le Mercredi 02 Mai 2012
Débats d'entre-deux tours : retour sur 30 ans de passe d'armes entre candidats
Débats d'entre-deux tours : retour sur 30 ans de passe d'armes entre candidats
Dans cette photo : Ségolène Royal
Depuis 1974, le débat qui voit s'affronter les deux candidats à la présidentielle entre les deux tours est devenu une tradition républicaine. Ces duels télévisés servent la présentation des programmes dans la dernière ligne droite avant le second tour, et permettent aux candidats de provoquer leur adversaire dans de véritables joutes verbales. Retour en vidéo sur trente années de duels cathodiques.
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2007 : débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy

Le dernier débat en date est celui qui a opposé Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste, à Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP. La joute cathodique se tient le 2 mai 2007 et dure plus de 2h30. Selon un sondage OpinionWay, M. Sarkozy est largement considéré comme « le plus convaincant » (53% contre 31% pour Mme Royal). Il remportera la victoire au second tour avec 53,06% des voix contre 46,94% pour sa rivale du PS.


2002 : Jacques Chirac refuse le débat de l’entre-deux tours avec Jean-Marie Le Pen

Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen crée la surprise et l’effroi en se qualifiant pour le second tour de l’élection présidentielle. Le 23 avril, Jacques Chirac refuse le débat de l’entre-deux tours. Pour la première fois depuis 1974, il n'y aura pas d’affrontement télévisé entre les deux candidats. Jacques Chirac explique son opposition par son refus de cautionner « la banalisation de la haine et de l'intolérance ». Aussitôt, Jean-Marie Le Pen dénonce une « piteuse dégonflade ». Le président sortant remportera le second tour avec 82,21% des voix.


1995 : débat entre Jacques Chirac et Lionel Jospin

Le débat du 2 mai 1995 oppose le candidat socialiste Lionel Jospin au candidat RPR Jacques Chirac. Suite à une campagne marquée par l’élimination d’Édouard Balladur au premier tour, pourtant longtemps favori des sondages, c’est en effet M. Chirac qui représente la droite au second tour. Après 14 ans de gauche au pouvoir, Jacques Chirac remporte la victoire avec 52,64% des suffrages.


1988 : débat entre Jacques Chirac et François Mitterrand

Le débat de 1988 se déroule le 28 avril entre François Mitterrand, président socialiste depuis 1981, et Jacques Chirac, son Premier ministre de cohabitation depuis mars 1986. L’échange est marqué par cette tirade célèbre du président de la République. À Jacques Chirac qui lui dit : « ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n'êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats », M. Mitterrand lui répond : « mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier ministre ». Le second tour de scrutin se déroule le dimanche 8 mai 1988 et donne François Mitterrand vainqueur avec 54,02% des voix.


1981 : débat entre François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing

Ce second débat présidentiel d’entre-deux tours voit s’affronter les deux mêmes protagonistes qu’en 1974 : Valéry Giscard d’Estaing, alors président sortant, et le socialiste François Mitterrand, ancien premier secrétaire du PS. François Mitterrand sera élu le 10 mai 1981 avec 51,76% des voix contre 48,24% pour VGE : il devient le premier président de la Ve République de gauche.


1974 : débat entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand

C’est le premier débat télévisé du second tour, « un grand événement sans précédent à la télévision française » comme le souligne la journaliste Jacqueline Baudrier qui anime le débat, avec Alain Duhamel, alors âgé de 34 ans. On y voit s’affronter Valéry Giscard d'Estaing, ministre de l’Économie et des Finances, et François Mitterrand, candidat de l’Union de la gauche. Le jour venu, le 10 mai, ce sont 20 à 25 millions de téléspectateurs qui assistent à la joute télédiffusée, durant laquelle Valéry Giscard d’Estaing prononcera la fameuse petite phrase « vous n’avez pas le monopole du cœur ». Résultats du second tour : VGE est élu avec une faible avance sur Mitterrand, à 50,81% contre 49,19% des voix.



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