Antisémitisme : deux des agresseurs de Villeurbanne en garde à vue

Publié le Jeudi 07 Juin 2012
Antisémitisme : deux des agresseurs de Villeurbanne en garde à vue
Antisémitisme : deux des agresseurs de Villeurbanne en garde à vue
Quatre jours après l'agression de trois jeunes de confession juive à Villeurbanne (69), deux des agresseurs présumés se sont rendus à la police, hier après-midi. Un troisième homme, considéré comme l'auteur principal des faits, est quant à lui toujours recherché.
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Soupçonnés d’avoir agressé trois jeunes de confession juive, à Villeurbanne (69), deux hommes de 19 et 22 ans se sont rendus à la police, mercredi après-midi. Ils ont immédiatement été placés en garde à vue. Un troisième homme, qui serait l’auteur principal des faits - par ailleurs soupçonné d’avoir asséné le coup de marteau - est toujours en fuite, alors que le contexte local est très tendu. En effet, selon le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, la commune est en proie à une certaine « nervosité ».

Et pour cause, samedi soir, trois hommes « d’origine maghrébine » s’en seraient pris à trois jeunes hommes se rendant à un office religieux à l’école juive Beth Menahem. Insultant et bousculant leurs victimes, ils étaient revenus à la charge, rejoints par une dizaine de personnes. S'en était suivi un « échange de coups », durant lequel « deux des trois jeunes » juifs avaient reçu « un coup de marteau et un coup de barre de fer au niveau de la tête », selon la police. Le troisième jeune juif avait été frappé au bras.
Tôt mercredi matin, les policiers s’étaient présentés aux domiciles des agresseurs présumés à Villeurbanne, mais ne les y avaient pas trouvés. Depuis dimanche, une trentaine de fonctionnaires de police ont été mobilisés pour faire la lumière sur cette agression, réprouvée unanimement par les politiques et l'ensemble des cultes.

Les auteurs encourent une peine de sept ans d'emprisonnement pour « violence aggravée » par trois facteurs : l'appartenance religieuse des victimes, le fait que les agresseurs étaient plusieurs, et l'utilisation d'armes par destination, un marteau et une barre de traction métallique. D’autant que pour Marc Cimamonti, procureur de la République à Lyon, le caractère antisémite de l'agression « ne paraît pas souffrir discussion », bien qu'il y ait « des éléments de discordance sur la façon dont cette scène de violence est intervenue ».

Crédit photo : AFP / Mosche Lewin, porte-parole du grand rabbin de France (D) et Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon.

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