Projet X : un an de prison pour les organisateurs de la soirée dans le Var

Publié le Mardi 26 Juin 2012
Deux jeunes de 21 ans ont été condamnés à un an de prison dont six mois fermes, après avoir organisé une soirée Facebook. Ils ont reconnu s'être inspirés du film « Projet X ». Via le réseau social, ils ont invité plus de 1 200 personnes à une immense soirée dans une villa inoccupée, qui a rapidement tourné à l'orgie.
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Hier, le Tribunal correctionnel de Draguignan a préféré juger avec sévérité les deux jeunes organisateurs de la soirée « Projet X ». Ils sont condamnés pour « complicité de destruction » à un an de prison dont six mois fermes, et devront indemniser les victimes à hauteur de 20 000 euros.

Tout commence début mai : Allan Brooks et Alexandre Fleury, 21 ans, s’inspirent du film de Nima Nourizadeh, « Projet X », pour organiser une grande soirée dans le Var en invitant via Facebook plus de 1 200 jeunes. Le 19 mai, ils investissent une maison inoccupée du littoral, chaque participant devant amener une bouteille d’alcool et payer deux euros de droit d’entrée. Quelques heures plus tard, les voisins appellent la gendarmerie, excédés par le bruit, mais aussi inquiets pour leur sécurité. Résultat : vitres brisées, sanitaires descellés, canalisations arrachées, mobilier jeté dans la piscine… Les dégâts sont évalués à plus de 80 000 euros.

« Au début on n’y croyait pas » explique l’une des propriétaires de la maison située dans le quartier des Issambres de Roquebrune-sur-Argens. « C’était effrayant, incroyable, ils ont tout cassé ». Les deux jeunes ont tenté de se défendre en assurant que « ce n’était pas le but de la soirée ». Pourtant, ce sont bien des affiches du film que les enquêteurs ont retrouvées sur les flyers qui promettaient : « comme dans le film, c’est No Limit ».

Aux Etats-Unis, plusieurs soirées du même type ont également été organisées et ont même fait un mort. Le Tribunal de Draguignan a donc opté pour la sévérité. Le procureur a d’ailleurs ajouté : « Entre la fiction et la réalité, il y a un pas, que parfois il ne faut pas franchir ».

Sarah Jumel

(Avec AFP)
Crédit photo : AFP/ Film PX

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