Octuple infanticide : Dominique Cottrez remise en liberté dans le Nord

Publié le Vendredi 03 Août 2012
La plus grosse affaire d'infanticide en France a éclaté en 2010 : Dominique Cottrez aurait tué huit enfants à leur naissance et les aurait ensuite cachés à ses différents domiciles. Après deux ans d'incarcération, la justice a décidée de lui rendre sa liberté, assortie d'un contrôle judiciaire et d'une obligation de soins.
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Elle aurait tué huit nouveau-nés auxquels elle venait de donner naissance : Dominique Cottrez, accusée d’un octuple infanticide vient d’être remise en liberté sous contrôle judiciaire. Alors que les investigations se terminent et que l’instruction est en cours, l’aide-soignante de Villers-au-Tertre dans le Nord est dans l’obligation de respecter ses traitements psychologiques et psychiatriques et de pointer tous les quinze jours à la gendarmerie ou au commissariat dans son nouveau lieu de résidence tenu secret. Mais elle devrait comparaître libre lors de son procès.

L’affaire de cet octuple infanticide a été révélée en juillet 2010 après la découverte des corps de deux nourrissons enfouis dans des sacs en plastique au domicile des parents de Dominique Cottrez. Ensuite, l’enquête a mis au jour six autres corps de nouveau-nés. Selon les autopsies, les meurtres ont tous été commis avant l’an 2000, sauf le dernier qui daterait de l’été 2000. Alors que les délais de prescription devaient s’appliquer, la justice a décidé que Dominique Cottrez serait jugée devant les Assises.

L’accusée a soutenue lors de son arrestation que ces infanticides étaient dus à des craintes que les enfants soient le fruit des incestes répétés de son père, décédé en 2007. Son mari Pierre-Marie Cottrez l’a toujours soutenu déclarant en décembre 2010 : « C’est une perle. (…) Je ne la quitterai jamais ». Des propos qui avaient à l’époque interpellaient le parquet de Douai qui souhaitait une mise en examen pour « non-dénonciation de crime et recel de cadavre ». La justice n’a jamais donné suite.

Laure Gamaury


Source : AFP
Crédit photo : AFP

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