François Hollande : les 5 points à retenir de son intervention sur TF1

Publié le Lundi 10 Septembre 2012
François Hollande : les 5 points à retenir de son intervention sur TF1
François Hollande : les 5 points à retenir de son intervention sur TF1
Dans cette photo : François Hollande
Pendant un peu moins d'une demi-heure dimanche soir, François Hollande a abordé les principaux sujets d'inquiétude des Français lors d'une interview sur TF1, tout en précisant « l'agenda du redressement ». Le chef de l'État s’est donné « deux ans pour mettre en œuvre une politique pour l'emploi, pour la compétitivité et le redressement des comptes publics » et un an pour « inverser la courbe du chômage ».
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Dimanche soir, lors de son interview sur TF1, François Hollande a détaillé l’action du gouvernement. « Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n'ont pas fait en cinq ans ou en dix ans » a-t-il déclaré avant de préciser, ce qu’il a appelé « l’agenda du redressement ». Les 5 points à retenir.

Une croissance pour 2013 ramenée à 0,8%
Si jusqu’alors le gouvernement tablait sur une croissance de 0,3% cette année et 1,2% en 2013, le chef de l’État a annoncé que la croissance sera « à peine supérieure à zéro » en 2013 et « sans doute » à 0,8% en 2013, selon l’hypothèse retenue pour le projet de loi de finances.

Le financement de la protection sociale

Selon François Hollande, une hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) pourra « faire partie » de la discussion sur la réforme du financement de la protection sociale. D’autres sources de revenus pourraient également être envisagées et notamment « les financements écologiques ». Une mesure qui sera mise en œuvre dès 2013.

10 milliards d’impôts en plus en 2013
« On va demander 10 milliards d'euros aux ménages, aux plus favorisés notamment » a annoncé François Hollande dimanche soir. Pour cela, le président de la République maintiendra le gel du barème de l’impôt sur le revenu, sauf pour les deux premières tranches (soit pour un revenu fiscal inférieur à 11 896 euros par an), la taxe à 75% sur les très hauts revenus et l'alignement de la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail.

Les impôts augmenteront aussi de 10 milliards d'euros pour les entreprises, pour boucler le budget de l'État. Enfin, 10 milliards supplémentaires seront dégagés par des économies budgétaires qui toucheront tous les postes de dépense publique, à l'exception de trois ministères : l'Éducation, la Sécurité et la Justice, a annoncé le président de la République.

La taxe à 75% sur les très hauts revenus sans « exception »
Le chef de l’État a affirmé qu’il n’y aurait « pas d'exception » sur la taxe à 75% pour les artistes ou footballeurs et les rémunérations de plus d'un million d'euros. Cette mesure sera en vigueur pendant deux ans.

La politique de l’emploi : « la courbe du chômage pourrait s’inverser »
« J’accélère » sur l’emploi a lancé François Hollande, alors que le chômage est la première préoccupation des Français. «Nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an » a -t-il précisé avant de rappeler qu’ « il y a d'ores et déjà une bataille qui est engagée » en référence aux emplois d’avenir et aux contrats de génération. « Je pense qu'il faut faire encore davantage (...) parce que les emplois ce ne sont pas simplement des emplois aidés, des emplois soutenus, ça doit être des emplois créés par l'activité économique » a-t-il insisté.

Sur la sécurisation de l’emploi, le président de la République a affirmé qu’il s’agissait d’une « réforme considérable » à laquelle il fixait une limite : « À la fin de l'année, les partenaires sociaux peuvent trouver ce compromis historique : protéger mieux les salariés, permettre aux entreprises d'être d'une certaine façon elles aussi protégées. » Dans le cas contraire « l'État prendra ses responsabilités » a-t-il affirmé.

Enfin, concernant la décision controversée de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires, le chef de l’État a affirmé que « les exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires demeureront dans les entreprises de moins de vingt salariés ».

Crédit photo : AFP

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