Martine Aubry rattrapée par les dégâts de l’amiante

Publié le Lundi 08 Octobre 2012
Martine Aubry rattrapée par les dégâts de l’amiante
Martine Aubry rattrapée par les dégâts de l’amiante
Dans cette photo : Martine Aubry
Martine Aubry pourrait bientôt avoir affaire avec la justice. En effet, la maire de Lille serait dans la ligne de mire d'un juge dans le cadre d'une enquête sur les dégâts causés par l'amiante, alors qu'elle était directrice des relations du travail, au sein du ministère du Travail.
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Martine Aubry pourrait prochainement être mise en examen dans le cadre d’une enquête sur les dangers et dégâts de l’amiante. L’information, révélée par M6, a été confirmé par l’AFP qui cite une source proche de l’enquête.

Utilisée massivement, en particulier dans le secteur de la construction, l’amiante est jugée responsable de 10 à 20% des cancers du poumon et pourrait provoquer 100 000 décès d’ici à 2025, selon les autorités sanitaires. Pourtant, le caractère cancérogène de l’amiante est connu depuis les années 50, bien qu’il ait fallu attendre 1977 pour qu’un premier décret réglementant son usage soit publié. Finalement, en 1997, elle est interdite mais huit ans plus tard, en 2005, un rapport sénatorial accable l’Etat pour sa « gestion défaillante » de l’amiante.


Des dizaines de hauts fonctionnaires entendus depuis 2009

C’est d’ailleurs en sa qualité de directrice des relations du travail, au ministère du Travail, entre 1984 et 1987, que l’ex-première secrétaire du Parti Socialiste pourrait avoir à faire à la justice. Elle n’est pas la seule dans ce cas. En effet, depuis 2009, des dizaines de hauts fonctionnaires ont été entendus comme témoins.

Lors de son audition, que l’AFP a pu consulter, la maire de Lille a assuré que, comme tous ceux qui travaillaient avec elle, elle avait « la conviction que le décret de 1977 puis celui de 1987 nous permettaient de protéger efficacement la santé des salariés ». Et d’ajouter : « Aucune alerte n'est venue de la Cnam, du ministère de la Santé, d'autres acteurs ou des chercheurs pour nous dire que ce n'était pas le cas ».

Quoi qu’il en soit, l’entourage de Martine Aubry affirmait ce lundi matin que cette dernière « apporterait évidemment tout son concours à l'enquête judiciaire, comme elle l'a fait lors de ses auditions par les missions d'information du Sénat et de l'Assemblée nationale ».


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