Jean-Marc Ayrault ne verrait pas de "tabou" dans la fin des 35h

Publié le Mardi 30 Octobre 2012
Jean-Marc Ayrault ne verrait pas de "tabou" dans la fin des 35h
Jean-Marc Ayrault ne verrait pas de "tabou" dans la fin des 35h
Le Premier ministre serait-il en passe de revenir sur une mesure phare de la gauche, les 35 heures ? Interrogé sur un possible retour aux 39h, Jean-Marc Ayrault aurait répondu au journal le Parisien « pourquoi pas, il n'y a pas de sujet tabou ».
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Les 35 heures n’ont pas fini de susciter le débat, même au sein de la gauche. Dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault se déclare ainsi ouvert à une réforme de la durée légale du travail appliquée aujourd’hui dans l’Hexagone. C’est lors d’un entretien avec des lecteurs du quotidien que le chef du gouvernement admet que le retour aux « 39 heures payées 39 » est un thème qui « fera débat ». « Mais pourquoi pas. Il n’y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique », ajoute-t-il, ouvrant la porte à une possible réforme. Et d’expliquer : « la seule chose qui me préoccupe, c’est que la France est en panne, et il faut que l’on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur. Pour y arriver, il faut trouver les bons compromis. Le monde des entreprises a ses représentants, Le monde du travail a ses représentants. C’est pour cela que je suis partisan de la négociation. C’est comme ça qu’on s’en sort ».

« Je ne suis pas impressionné »

Une annonce qui arrive quelques jours après que certains médias ont affirmé que le rapport Gallois allait préconiser la suppression des 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin à la fin des années 1990. Information aussitôt démentie par les services de Louis Gallois à Matignon. Au Parisien/Aujourd’hui en France, Jean-Marc Ayrault rappelle : «nous avons dialogué en permanence avec Louis Gallois. Le 6 novembre, j’annoncerai les orientations des mesures que nous prendrons, je n’attendrai pas quatre ans ». Par ailleurs, cible de critiques nombreuses et acerbes venant aussi bien de la classe politique que des médias, le chef du gouvernement affirme qu'il n'est « pas impressionné ». « Si je l'étais, il faudrait que j'arrête tout de suite. Quand je retrouve mes électeurs, qui ne sont pas dans le microcosme, ils me disent : « Tenez bon ». Cela me donne du moral », confie-t-il, avant de citer son « modèle » en politique, Pierre Mendès-France : « gouverner c'est choisir ».

Crédit photo : AFP

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